Faire le plein d’adrénaline avec le groupe The Impulse
MUSIQUE. Aujourd’hui Québec, demain le Canada anglais, après-demain l’Europe. La jeune formation rock The Impulse fait des plans d’avenir de la même façon qu’elle attaque la musique: avec aplomb. Mais à son futur, elle y travaille sans sacrifier son plaisir, parce que le rire d’aujourd’hui vaut bien un rêve de demain. Rencontre avec ces musiciens qui viennent de lancer leur deuxième disque, Tame the Ocean.
Entièrement composé et produit par The Impulse, l’album carbure à l’adrénaline de riffs intenses, offrant à l’auditeur quelques haltes pour reprendre son souffle. Les instruments – deux guitares (Malcom Julien et Samuel Nadeau), basse (Kevin St-Pierre), batterie (Alexandre Poitras) – prennent la place qui leur revient dans le rock… et ses déclinaisons.
«On se fait dire qu’on a un style difficile à classer», commente à ce propos Malcom, situant leur projet rock à la croisée du hard, du punk et de l’alternative, entre Queens of the Stone Age et les Foo Fighters. Mais a-t-on le temps de s’arrêter aux étiquettes quand on joue sur les chapeaux de roue, proposant 11 pistes où se dégage une certaine urgence mise en musique et en paroles.
«En général, on va s’inspirer de la vibe de la musique pour composer les textes», indique Malcom qui, avec Kevin, agit comme parolier (et chanteur) à partir des idées musicales de chacun. Contrairement au premier opus – Fill the Void –, ils ont tous participé à la création du deuxième. Pour Alexandre, qui avait signé les précédentes compositions avec Malcom, «ça paraît qu’il y a d’autres cerveaux musicaux» à l’œuvre dans Tame the Ocean. «C’est un melting pot de tous nos styles.»
Ce qui les inspire? «On est poussés vers ce qui est social, les relations sociales», répond Malcom. À partir d’elles sont brodées des situations chargées d’émotions qui viennent donner son titre à l’album. Tame the Ocean, apprivoiser l’océan, ou «apprendre à apprivoiser ses émotions, à contrôler ce qui se passe dans nos têtes», expliquent Kevin et Malcom. Louis-Philippe Forcier-Bujold, jeune artiste de Québec, s’est occupé d’illustrer ce trop-plein sous pression sur la pochette.
La petite histoire
Ils ont dans la jeune vingtaine. Ils sont originaires de Charlesbourg (Malcom), Beauport (Kevin), Saint-Apollinaire (Alexandre) et Plessisville (Samuel). Ils ont fait connaissance lors de leurs études en techniques de scène, à Montmagny, sauf pour Malcom et Kevin qui, adolescents, se sont croisés à l’école de musique Troubadour, dans le Trait-Carré.
The Impulse a pris son envol à la fin de 2013. La complicité, le plaisir de jouer ensemble, l’ambition partagés font en sorte que les membres parlent d’avenir. Dans les prochains mois, ils envisagent une tournée dans le Canada anglais; dans les prochaines années, ils visent l’Europe. Et pourquoi pas les États-Unis? «Ça prend un visa de travail, c’est plus compliqué», fait valoir Alexandre, sans pour autant fermer la porte.
Après tout, le monde entier est à conquérir pour qui chante en anglais. Ceci explique-t-il cela? «On ne s’est pas dit qu’on allait chanter en anglais pour s’exporter, non. Ça s’est fait naturellement. On est une génération, je crois, qui a eu facilement accès à l’anglais», de préciser Malcom. Le chemin pour arriver à vivre de leur musique ne sera peut-être pas aussi facile, mais les quatre musiciens ont l’avantage d’un instrument qui devrait rendre la route agréable: leur sens de l’humour.
Pour plus d’info sur le groupe: www.theimpulserock.com.
Québec Hebdo