Pierre Fitzgibbon défend l’embauche d’une ex de McKinsey et ça fait réagir
Le ministre responsable de Montréal, Pierre Fitzgibbon, s’est défendu sur Twitter d’avoir embauché une ex-employé du cabinet-conseil McKinsey, Jeanne Olivier, qualifiant son travail d’exceptionnel. L’affaire fait controverse sur les médias sociaux.
Une enquête du Journal de Montréal révèle que Mme Olivier venait de travailler sur un contrat de 4,7 M$ que le ministre avait octroyé sans appel d’offres à McKinsey en juillet 2021 afin d’analyser les mesures pour stimuler la croissance économique du Québec.
Mme Olivier, qui travaillait pour McKinsey en tant qu’analyste d’affaires, fait partie des employés de la firme à qui le mandat a été confié. Elle a ensuite rejoint le cabinet de M. Fitzgibbon, un mois après la fin dudit mandat, le 17 décembre 2021.
«Comme ministre, on veut s’entourer des meilleurs talents disponibles, a expliqué le ministre Fitzgibbon sur Facebook. Mme Olivier a fait un travail exceptionnel. J’espère que ce type d’article digne d’un tabloïd bas de gamme ne découragera pas d’autres talents à se joindre à des équipes ministérielles.»
Cet article du Journal de Montréal a fait réagir certains membres de l’opposition officielle à Québec, notamment le député libéral de Nelligan, Monsef Derraji, qui considère cette embauche comme une preuve d’une éthique discutable de la part du ministre.
L’ex-conseillère au ministère des Transports et autrice d’un livre sur la corruption au Québec Annie Trudel a également réagi en s’interrogeant sur le seuil de tolérance du premier ministre François Legault face à ce genre de nomination.
Plusieurs personnes ont par ailleurs défendu l’embauche de Mme Olivier au cabinet de Pierre Fitzgibbon. C’est le cas de son directeur de cabinet, Alexandre Ramacieri, qui se dit fier d’avoir attiré cette femme de talent au sein de l’équipe du ministre.
L’hommes d’affaires et avocat Mitch Garber a aussi réagi sur Twitter avec une série de gazouillis insistant sur la compétence de Mme Olivier.