Désireux de ne rien manquer en matière de divertissement, 24% des internautes québécois sont abonnés à au moins trois plateformes payantes de visionnement en ligne telles que Netflix ou Amazon Prime Video. C’est ce qui ressort de la plus récente enquête NETendances rendue publique par l’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval.
Il s’agit d’une augmentation de 6 points de pourcentage en un an et de 20 points de pourcentage depuis 2019. L’enquête intitulée Portrait numérique des foyers québécois révèle aussi que, pour une deuxième année consécutive, la télévision traditionnelle perd du terrain. À preuve, le taux d’abonnement aux plateformes payantes de visionnement en ligne (68%) dépasse celui des services par câble ou par fibre optique (65%).
Autre constat, Netflix perd des abonnés, Amazon Prime Video, Disney+ et Crave progressent toujours. Pour une première fois, Netflix a enregistré une décroissance de son taux d’abonnement qui est passé de 57 à 51% en un an. Pendant ce temps, Amazon Prime Video a connu une hausse de 5 points de pourcentage pour atteindre un taux de 34%. Les plateformes dont le taux d’abonnement a connu la plus forte progression au cours de la dernière année sont Disney+ (de 18 à 24%) et Crave (de 8 à 14%).
Fidélité en baisse
Par ailleurs, en période de forte inflation, les abonnés à plus d’une plateforme semblent bien conscients d’avoir une marge de manœuvre budgétaire du côté de ce poste de dépenses. À cet égard, environ le tiers (33%) des abonnés aux trois plateformes les plus populaires (Netflix, Amazon Prime Video et Disney+) mentionnent qu’il est assez ou très probable qu’ils annulent leur abonnement au cours des 12 prochains mois.
Les abonnés à la plateforme d’Amazon Prime Video sont les plus nombreux à envisager cette possibilité (33%), suivis des abonnés de Netflix (29%) et de Disney+ (28%). «Ces résultats confirment la tendance observée aux États-Unis voulant que les abonnés aux plateformes de visionnement en ligne soient de plus en plus infidèles», précise le porte-parole des enquêtes NETendances à l’ATN, Bruno Guglielminetti.
Publicités et temps disponible
Il appert que les nouvelles formules à moindre coût divisent plus qu’elles ne séduisent la clientèle. Ainsi, plus de la moitié des abonnés à Netflix (55%) s’intéressent au nouveau forfait d’abonnement moins dispendieux incluant de la publicité, alors que 40% ne souhaitent pas y adhérer.
Enfin, un peu plus de la moitié des adultes québécois (53%) mentionnent avoir l’impression de passer trop de temps devant les écrans (télévision, ordinateur, tablette électronique ou téléphone intelligent). Ce pourcentage atteint 62% chez les adultes abonnés à des services payants de visionnement en ligne. Les adultes âgés de 18 à 24 ans (75%) et ceux âgés de 25 à 34 ans (73%) sont les plus nombreux à déplorer cette forme de dépendance.
Il est possible de consulter et comparer les résultats de l’ensemble des enquêtes produites ces dernières années à: www.atn.ulaval.ca/netendances.