Soutenez

Une période trouble en vue au RTC

Photo: iStock/Marc Dufresne

La fin de l’aide d’urgence pandémique du gouvernement provincial et un achalandage de son réseau toujours inférieur à 2019 pourrait forcer le Réseau de transports de la Capitale (RTC) à «faire des choix difficiles» dans les prochaines années. C’est ce qu’a indiqué le directeur général Alain Mercier à l’occasion de la présentation de son tout dernier budget avant de quitter pour une retraite bien méritée.

«Ce budget est le premier que nous considérons comme étant post-pandémique. Il s’inscrit dans un contexte imprévisible puisque nous sommes dans une situation de mouvance. Les prochaines années seront difficiles», a prévenu M. Mercier en indiquant que le RTC prévoyait un achalandage équivalant à 84% de celui de 2019 en 2023. «Le télétravail continuera d’avoir des effets sur l’utilisation du transport en commun, plus précisément sur les parcours desservant les périphéries», prévoit-il en soulignant que l’organisation devra trouver un meilleur équilibre entre le niveau de service, actuellement à 99% de ce qui était offert en 2019, et l’achalandage. Comme le RTC ne prévoit pas réussir à revenir à l’achalandage de 2019 dans les prochaines années, la direction de l’organisation a annoncé que les résultats de 2023 serviront dorénavant de base comparative dans le futur.

Afin «d’assurer la pérennité des services», il «sera nécessaire de revoir le mode de financement des sociétés de transport», dit-il. «Le RTC veut un financement dédié, indexé et récurrent de la part du gouvernement provincial. Il est aussi nécessaire que 100% des coûts liés à l’électrification soient financés. Ces coûts incluent des infrastructures qui ne sont pas financées en totalité. Les garages doivent notamment être transformés pour permettre l’exploitation des autobus électriques. Le RTC souhaite aussi une meilleure coordination pour le financement de la mise en accessibilité du réseau», soumet le DG sortant.

Budget équilibré en 2023

Malgré ces avertissements, le budget 2023 du RTC sera équilibré. Il comprend des dépenses de 256,3 M$, en hausse de 2,5 % par rapport aux dépenses réelles projetées pour 2022. L’augmentation est principalement due à l’indexation des conventions collectives en vigueur et à renouveler ainsi qu’à celle de plusieurs contrats d’approvisionnement. Elle comprend aussi la poursuite du développement du service Flexibus, qui sera déployé dans les secteurs de Saint-Augustin-de-Desmaures et de L’Ancienne-Lorette à l’automne 2023 ainsi que l’ajout de 300 vélos à assistance électrique pour augmenter l’offre du service àVélo.

Alors qu’il est souhaité que les revenus provenant des usagers atteignent le tiers des revenus du réseau, ceux-ci devraient plutôt représenter 29 % à la fin de 2023 selon les prévisions budgétaires. Sans prévoir d’indexation de ses titres de transport, le RTC estime que la reprise de l’achalandage permettra d’aller chercher 9,8 M$ supplémentaires par rapport à 2022 auprès des usagers en 2023. Une réflexion sur la grille tarifaire aura toutefois lieu au cours des prochains mois.

La répartition des revenus du RTC depuis 2018. / Gracieuseté RTC

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.