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Marchand défend sa réserve pour les changements climatiques

Bruno Marchand
Photo: Benjamin Aubert/Archives Métro

Réagissant à la sortie en règle contre la nouvelle réserve d’infrastructures pour changements climatiques de Québec 21, le maire Bruno Marchand a défendu la création de ce nouveau fonds. Il s’est même rendu jusqu’à qualifier la formation politique de «parti d’une autre époque».

Le maire était particulièrement abasourdi par les propos tenus la veille par le chef intérimaire de la deuxième opposition Patrick Paquet et le conseiller Eric Ralph Mercier. «[Ils] nous disent c’est une mauvaise idée alors qu’on devra s’adapter et qu’il n’y a aucun projet qu’on mène avec le gouvernement du Québec où la Ville n’a pas à contribuer. On est dans une période de changements climatiques qui s’accélèrent et les citoyens vont en vivre des conséquences. Imaginez! On n’a pas besoin de se préparer, le gouvernement va faire ça à notre place? C’est particulier! C’est vraiment hors du temps!», s’est étonné M. Marchand.

Pendant que M. Paquet et M. Mercier laissaient entendre que ce fonds ne serait utilisé qu’en cas de «catastrophes naturelles» alors que «c’est la responsabilité du provincial» de répondre à celles-ci, le maire a rappelé l’objectif de la réserve. «On a des changements climatiques qui s’en viennent. On ne connaît pas encore les conséquences. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui que les sommes seront utilisées parce que les berges vont s’éroder, que des routes se briseront comme on l’a vu ailleurs et ici, que ce sera juste pour des réseaux techniques urbains comme les égouts. Tout ça est possible. C’est pour l’ensemble des considérants qu’on aura à vivre compte tenu des changements climatiques. Pour adapter nos infrastructures, adapter nos structures et adapter nos bâtiments pour faire en sorte qu’on passe à travers cette crise-là avec le moins de conséquences possible», a-t-il étalé.

«Si on ne se prépare pas, ce qui est la logique de Québec 21, dans cinq ou dix ans, on ne sera pas prêt. Pis nous, on va se demander ce qu’on fait. Et il faudra prendre l’argent dans notre budget de fonctionnement parce qu’on ne l’aura pas prévu et qu’on aura dépensé les sommes. Ce qu’on fait, c’est mettre 15 M$ cette année pour créer une capacité d’agir pour l’utiliser au moment où ce sera opportun», a ajouté le premier magistrat de la Ville.

Taxe sur l’essence écartée

Au sujet de la crainte de l’instauration d’une taxe sur l’essence dans la Capitale-Nationale, M. Marchand a remis les pendules à l’heure. Son administration «n’ira pas là». «Ça ne fait pas partie de nos considérations. Ça ne fait pas partie de ce que je souhaite dire aux gens. On ne va pas là, point final!», a-t-il laissé tomber lorsque questionné sur le sujet.

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