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Pas question de marchandage sur le tramway pour le maire Marchand

Le maire de Québec, Bruno Marchand, n'entend pas faire de compromis sur le tramway. Photo: Capture-écran - Archives

MUNICIPAL. Affichant de premiers signes d’impatience devant la lenteur du gouvernement provincial à faire avancer le dossier du tramway, le maire de Québec s’est montré intransigeant. Bruno Marchand demeure persuadé que le projet de transport collectif est le meilleur pour la ville de Québec et il n’a pas l’intention de faire de compromis pour obtenir le feu vert final.

Des analystes politiques font valoir que le conseil des ministres de la Coalition avenir Québec (CAQ) étire les délais afin de soutirer un appui du maire de Québec au projet du 3e lien. Plusieurs voient de grandes similarités entre la fin du règne du maire Labeaume et le début de l’ère Marchand pour les difficultés d’arrimage entre les deux paliers de gouvernement.

En point de presse avant le conseil municipal de lundi, M. Marchand a été invité à se prononcer sur la question. Sa réponse a été sans équivoque. «Je ne prêterai pas d’intentions au gouvernement, mais si ça arrivait, je ne marchanderais jamais mon appui à quoi que ce soit. Je vais analyser chaque projet pour sa valeur. Je ne suis pas à vendre et je ne serai jamais à vendre», a-t-il affirmé.

Faisant référence au projet de tunnel entre Québec et Lévis, le maire Marchand a rappelé que sa position n’a pas changé. Il n’entend pas donner son appui à un tel investissement tant que le gouvernement n’aura pas démontré, études à l’appui, ces avantages pour la circulation et le transport collectif. Jusqu’à preuve du contraire, il craint des impacts négatifs sur l’étalement urbain et l’empreinte carbone de la région.

Décret attendu

Le maire de Québec attend avec empressement que le gouvernement Legault adopte le décret permettant de lancer les appels de propositions pour la construction du tramway. Les délais commencent à être préoccupants pour le respect des échéanciers et du budget de conception. Notons que ce dernier a déjà gonflé de 3,3G$ à près de 4G$, en raison justement de retards dans l’approbation gouvernemental ainsi que du contexte inflationniste qui prévaut.

«On a fait nos devoirs. Tout retard risque d’avoir des conséquences coûteuses pour la réalisation du projet. On a un bureau de projet, on a des consortiums qui sont prêts, on n’a pas envie de les perdre et de tout recommencer», a insisté Bruno Marchand.

De son côté, le gouvernement provincial souhaite s’assurer que le fédéral fera sa part pour éponger les dépassements de coûts initiaux évalués à environ 600M$. Étant en année électorale, le caucus régional cherche aussi à obtenir un maximum d’approbation dans ses grands projets d’infrastructures.

Métro Média

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