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Nickel: Yves-François Blanchet est étonné par la baisse des exigences du gouvernement

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, était de passage au restaurant Le Maizerets de Limoilou, le 23 février. Photo: Métro Média Samuel Genest

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, s’est dit surpris par la réduction des exigences environnementales dans la saga de l’assouplissement des normes sur le nickel dans l’air de Québec.

«Je n’ai pas tous les détails, donc je ne veux pas trop m’avancer, mais j’ai été étonné lorsque le gouvernement du Québec a fait part de sa volonté d’adopter une norme plus permissive», constate celui qui a été ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs sous Pauline Marois, entre 2012 et 2014.

Yves-François Blanchet était de passage dans la ville de Québec, mercredi dernier, et a profité de l’occasion pour répondre aux questions des médias locaux sur différents enjeux d’actualité dans la Capitale-Nationale. Voici un compte-rendu de son entretien avec Québec Hebdo.

QH: Quel est votre opinion sur le dossier du nickel dans l’air de Limoilou?

YFB: «J’ose croire que le ministère a fait les démarches nécessaires pour arriver à tirer la conclusion que la norme sur le nickel dans l’air peut être quintuplée sans trop de conséquences. Je trouve toutefois inconcevable que les citoyens de Limoilou et des environs aient à subir d’avantage de pollution de l’air pour des motifs purement économiques. Je pense que le gouvernement aurait pu mettre en place un meilleur compromis entre la qualité de vie de la population et le potentiel économique.»

QH: Êtes-vous surpris par le mouvement de grève dans les organismes communautaires?

YFB: «C’était certainement dans l’air. Ça fait depuis les années 1980 que les gouvernements du Québec et du Canada se délestent de certaines responsabilités sociales et ce sont les organismes communautaires qui reprennent le flambeau. Dans certains cas, les organisations ont repris un rôle qui relevait auparavant de l’État. C’est normal qu’ils soient au bout du rouleau, à travailler aussi fort pour maintenir leurs services malgré le sous-financement. Le fait d’offrir un financement prévisible par le biais de subventions au milieu communautaire doit redevenir une priorité.»

QH: Les proches des victimes de la mosquée et des féminicides réclament un meilleur contrôle des armes, particulièrement des armes de poing. Qu’attendent les élus fédéraux pour rassurer la population?

YFB: «Je ne sais pas ce qu’on attend. Selon le Bloc québécois, ça doit passer par un meilleur contrôle des frontières, parce que c’est par là que les armes entrent au pays. Je suis d’accord que l’on autorise aux provinces et territoires qui le veulent d’interdire les armes de poing, mais j’aurais aimé un message plus fort de la part du gouvernement fédéral. Nous avons également demandé la création d’une escouade mixte entre les différents corps de police du Québec, des provinces, des Premières Nations et de l’État de New York pour enrayer la circulation et la prolifération des armes illégales.»

QH: Votre position s’est-elle clarifiée au sujet du troisième lien entre Québec et Lévis?

YFB: «Tout d’abord, je n’ai jamais dit que j’appuyais le projet. Je considère toutefois que c’est légitime de vouloir relier les centres-ville de Québec et de Lévis. Je suis très content de voir qu’on a décidé de retourner à la table à dessin et ça ouvre forcément la porte à une augmentation du pourcentage de transport collectif. Je crois que c’est possible d’arriver à un projet solide, pensé dans une perspective environnementale.»

 

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