Soutenez

La pandémie n’a pas éliminé la pénurie de main-d’œuvre

En prévision de la sortie de pandémie, plusieurs employeurs de la région anticipent la relance économique et la nécessité d’embaucher. /Photo gracieuseté Photo:

EMPLOI. En dépit de l’optimisme généralisé que suscite la sortie prochaine de la pandémie, celle-ci n’a pas fait disparaître la pénurie de main-d’œuvre dans la région de Québec. Pour les prochains mois, les entrepreneurs fondent beaucoup d’espoir sur la reprise graduelle de l’activité économique. Toutefois, ils entrevoient plusieurs défis en matière d’organisation du travail et, surtout, pour le recrutement et la rétention des travailleurs.

Tels sont les principaux constats qui ressortent de la récente enquête réalisée par Léger sur les besoins en ressources humaines. Ce coup de sonde effectué auprès de 501 dirigeants et gestionnaires d’entreprises s’avère aussi révélateur qu’utile aux yeux de son commanditaire, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ).

«Il est primordial de connaître les enjeux du marché du travail et de les comprendre pour fournir une information de qualité aux acteurs du milieu. Cette démarche est nécessaire afin d’arrimer les chercheurs d’emploi avec les besoins des entreprises, de façon à contribuer à la relance. L’intérêt des employeurs en ce sens est palpable en début d’année, mais plusieurs interrogations demeurent sans réponse», indique Steeve Lavoie, président de la CCIQ.

/Tableau gracieuseté

Espoir de déconfinement

D’ici au 8 février, ce dernier fonde beaucoup d’espoir que la situation sanitaire sera suffisamment bonne pour permettre la réouverture graduelle de certains commerces. «L’élastique est étiré au maximum. On est sur le point de basculer vers des difficultés et des fermetures permanentes», observe M. Lavoie. Il souligne du même souffle l’importance du soutien financier offert par les gouvernements, ce qui a permis à la majorité des entreprises de passer à travers la crise.

Faits saillants

  • En début 2021, 80% des entreprises prévoient engager du personnel à court terme et 53% s’attendent à créer de nouveaux postes;
  • La pandémie a provoqué la migration vers des sphères plus spécialisées et accru les difficultés d’embauche pour le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et les arts;
  • La pénurie de main-d’œuvre est toujours présente, ce qui fait craindre une difficulté de recrutement chez 65% des répondants;
  • En parallèle, le retour à un taux de chômage bas (4%) fait planer un risque de problème de rétention du personnel pour 43% des sondés;
  • La solution envisagée réside du côté de l’immigration pour 61% des entrepreneurs;
  • La pandémie aura également poussé 68% des entreprises à effectuer un virage numérique plus rapidement que prévu;
  • Pour rester compétitifs, 75% estiment important d’investir dans la formation de la main-d’œuvre;
  • La tendance au télétravail aura forcé 52% des entreprises à revoir l’organisation du travail et 45% à améliorer les outils informatiques.
/Tableau gracieuseté

Québec Hebdo

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.