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Les Primitifs: comment survivre au chaos?

Même si les pôles principaux de l’école de survie les Primitifs se situent à Québec, à Saguenay et à St-Faustin-du-Lac-Carré, elle se déplace partout à travers la province. (Photo gracieuseté) Photo:

SURVIE. Le cofondateur de l’école de survie Les Primitifs, Mathieu Hébert, croit que toute personne devrait se préparer un minimum à une situation d’urgence quelconque. Que ce soit un krach boursier, une panne d’électricité à long terme ou une pandémie, le chaos peut s’installer rapidement si on n’a pas les ressources nécessaires pour y faire face.

Selon M. Hébert, tout le monde peut et doit être un minimum survivaliste, ce n’est qu’une question de savoir-faire et d’autonomie. «Si la switch tombe à off et que les épiceries sont fermées, que le réseau cellulaire est tombé et que je n’ai plus accès à mon argent électronique, qu’est-ce que je sais faire?»

Même s’il apprécie le mode de vie occidental moderne où tout est à portée de main, il croit qu’avoir un plan de match en cas de problème est une nécessité. «La famille doit avoir un point de rendez-vous en cas de bris de normalité, que tout le monde sache quoi faire et qu’il n’y ait pas de confusion.»

Mathieu Hébert enseigne la survie depuis plus de douze ans. (Photo gracieuseté)

Les branches du survivalisme

Chaque personne peut se préparer à sa façon pour être prêt au moment opportun. «Ça va de la milice organisée, à des médecins qui ont un hydravion pour se rendre sur une île privée remplie de vivres, à des hippies qui vivent en communauté et qui sont remplis de savoir-faire.» Loin de juger les façons de faire des différents types de survivaliste, Mathieu Hébert se considère comme un caméléon qui se mélange aux différents groupes et qui touche un peu à tout. «Pourquoi choisir une stratégie quand tu peux tout faire? Savoir faire du feu par friction, ça ne m’empêche pas de ramasser des conserves. Si je perds mes conserves, je peux aller chasser. Puis si c’est impossible de chasser, j’aurai du stock de prévu.»

Scénario le plus plausible

Parmi plusieurs scénarios catastrophes évoqués, l’instructeur en survie croit que la pandémie est celui auquel la population serait la plus vulnérable, au Québec, étant donné qu’elle créerait le chaos excessivement rapidement dans la société. «Ça affecterait toutes les classes sociales. Il y a des modèles qui ont été faits par des groupes de recherches universitaires et les résultats sont catastrophiques. Les spécialistes le disent: ‘‘Ce n’est pas s’il va y avoir une pandémie, c’est quand’’.»

Parlant justement de partage de microbes et de maladies, le père de famille, contrairement à la majorité de la population, adore quand ses enfants ont la gastro. Pourquoi? Eh bien tout simplement parce qu’il voit cela comme un défi, il se met en mode «pandémie». «J’ai des protocoles et je me donne comme challenge d’empêcher les autres de l’attraper! C’est simplement de faire attention, je ne mets pas la personne atteinte en quarantaine dans une salle de bain!», s’exclame M. Hébert en riant. Il souligne que s’il joue le jeu au lieu de se plaindre, un survivaliste pourra tester ses protocoles dans une situation semblable où personne n’est en danger de mort.

Partage de connaissance

L’école de survie itinérante Les Primitifs, qu’il a cofondée avec son ami Simon Denis, permet de transmettre sa passion et ses connaissances sur tout le territoire québécois. Créée en 2007, elle attire de plus en plus de curieux et de communautés survivalistes chaque année à travers la province. D’ailleurs, quelques projets sont à prévoir l’an prochain. «Vous allez entendre parler de nous l’année prochaine. Je ne peux pas en dire davantage pour l’instant, mais restez à l’affût.»

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Le but des Primitifs est simplement d’apprendre aux gens à vivre comme le faisaient leurs ancêtres. (Photo gracieuseté)

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