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Des robots de demain pensés aujourd’hui

Des jeunes en plein travail. Photo: (Photo Métro Média – Alain Couillard)

La Ligue de robotique scolaire de Québec (LRSQ), qui en est à sa deuxième année, tenait une compétition au début du mois à l’école l’Académie Saint-Louis. Une quarantaine d’élèves de premier cycle, provenant de neuf établissements scolaires de Québec, ont créé des robots miniatures programmables à partir de blocs legos, petits moteurs, roues, connexions, iPad, tablettes et ordinateurs.

Bien qu’ils soient à une échelle embryonnaire, ces petits robots tracent le chemin de demain pour plusieurs de ces participants. Martin Leboeuf, initiateur du concours et enseignant en science au Séminaire des Pères Maristes, précise que cet événement touche la programmation à laquelle s’ajoute l’obligation de télécommander l’automate. «C’est une espèce d’engouement incroyable pour les jeunes et il faut les arrêter. Lorsque vient le temps de la pause, on fait sortir tout le monde et on verrouille la pièce.»

Il note que les élèves plus vieux regrettent de ne pas avoir connu la robotique plus tôt. «Certains me disent que leur choix de carrière aurait pu être différent.» D’ailleurs, souligne M. Leboeuf, 60% des professions dans lesquelles les jeunes vont travailler n’existent pas encore. «Télécommander est plus de l’ingénierie. Le plus difficile au niveau de la conception du robot, mais cela rejoint plus les gens manuels.» L’enseignant ne s’en cache pas, l’intelligence artificielle et la robotisation dans l’industrie demeurent néanmoins une préoccupation.

Chacune des équipes avait trois heures pour réaliser leur automate miniature en utilisant du matériel similaire fourni par leur établissement scolaire afin de rendre ce concours équitable. L’intérêt de cette compétition est tel qu’elle pourrait éventuellement se répéter au printemps et au début juin. «L’an dernier, deux compétitions ont eu lieu, en mars au Séminaire et l’autre, au début juin, au Collège Jésus-Marie. On est en discussions avec des établissements de Saint-Hyacinthe et de Trois-Rivières qui n’ont pas d’activités similaires dans leur région», soutient M. Leboeuf.

Martin Leboeuf, à gauche, en compagnie de quelques participants au concours. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Avenir prometteur

Vincent Marois-Boucher et Philippe Dandurand, ont pu expliquer aux participants du concours jusqu’où pouvait les mener la robotique. Diplômé de l’Académie St-Louis, Vincent Marois-Boucher est aujourd’hui inscrit en génie informatique à l’Université Laval. Il est à même de constater l’importance de commencer la robotique le plus tôt possible. Spécialisé dans les composantes plus sophistiquées (le matériel), il fait équipe avec Philippe Dandurand qui s’occupe d’intelligence artificielle.

Cette passion en robotique les a amenés à s’inscrire à leur première compétition internationale l’été dernier à l’université de Waterloo en Ontario. «Le but est de participer à un circuit de course d’accélération sans intervention humaine», précise Philippe Dandurand. Celui-ci ajoute qu’ils pourront éventuellement acheter un 2e véhicule dont l’un servira pour les tests et l’autre pour les compétitions.

 

«Lorsqu’on fait de la robotique dans une école on est souvent une personne-ressource. Il faut penser à notre progression, car on touche davantage le premier cycle pour le moment.»

-Martin Leboeuf

 

Défi programmé

1er– Académie Saint-Louis

2e – Collège Saint-Charles Garnier

3e – Académie St-Louis

 

Défi télécommandé

1er– Séminaire des Pères Maristes

2e – Séminaire Saint-François

3e – Séminaire Saint-François

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