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Les cols bleus à la rescousse des brigadiers scolaires

Photo: iStock/FatCamera

Afin d’éviter un bris de service à plusieurs intersections de Québec, des cols bleus de la capitale iront prêter main-forte aux brigadiers scolaires au cours des prochains jours. Dès demain, certains d’entre eux seront dans les rues afin de permettre aux jeunes enfants de se rendre à l’école en toute sécurité.

Ce coup de main de la part d’une poignée de cols bleus a été annoncé conjointement par le syndicat des cols bleus et celui des brigadiers scolaires au courant de la fin de semaine. Selon les deux organisations, 17 intersections se seraient retrouvées sans brigadiers d’ici la semaine prochaine, n’eût été cette mesure d’urgence.

Selon le maire Marchand, l’idée de demander aux cols bleus de donner un coup de main aux brigadiers dans l’actuel contexte de manque de main-d’œuvre avait été mise sur la table «il y a plusieurs semaines». Le vice-président du SCFP 1638, Luc Boissonneault, explique cependant que le syndicat des cols bleus ne souhaitait pas «s’immiscer dans les relations entre la Ville et les brigadiers» en acceptant la proposition. Vendredi dernier, la présidente du Syndicat des brigadiers de la Ville de Québec, Louise Nadeau, l’a appelé afin de lui demander son aide.

«Lorsque nous avons reçu l’appel des brigadiers, nous avons accepté, car nous voulions les aider. Leur travail est important et ils sont aussi dans la grande famille du SCFP. De plus, nous sommes heureux et fiers de mettre notre expertise au service des citoyens et de veiller à la sécurité de nos enfants», a mentionné M. Boissonneault. Il faut savoir que les cols bleus possèdent une formation en signalisation, ce qui est un atout dans les circonstances.

De son côté, Mme Nadeau a remercié les travailleurs manuels de la Ville tout en demandant à l’administration «d’améliorer les conditions de travail des brigadières et brigadiers afin d’attirer de nouvelles candidatures et d’assurer la pérennité du service». Le maire affirme pour sa part que des discussions sont en cours avec le syndicat afin «d’être plus attractif» et «espère avoir une conclusion d’ici la fin-mars».

«Particulier»

Dans le clan de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, le chef Claude Villeneuve a qualifié la situation de «particulière». «C’est un peu tragique. Ça donne l’impression que ce sont les employés qui s’organisent entre eux pour gérer cette situation-là», a-t-il mentionné lorsque questionné sur le fait que la mesure d’urgence ait été annoncée par les syndicats et non par la Ville.

Celui dont la formation politique avait récemment proposé de demander aux policiers d’aller donner un coup de main aux brigadiers estime que la Ville aurait pu ordonner aux cols bleus de remplacer des brigadiers absents. «L’employeur, c’est la Ville de Québec. Je pense que si le patron avait dit que les cols bleus allaient prêter main-forte aux brigadiers, je pense que les cols bleus auraient été obligés d’y aller», a-t-il dit.

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