Grande réorganisation à Château-Richer

Des appels d’offres sans soumissionnaires ont forcé les élus de Château-Richer se trouver des solutions rapidement aux problèmes de déneigement comme à ceux de la collecte des ordures. Un mal pour un bien au final selon le maire Gino Pouliot.

En 2022, la municipalité a été en appel d’offres concernant le déneigement des quartiers plus éloignés, soient les secteurs Havre sur Saint-Laurent, le rang Saint-Ignace et le rang Saint-Achillée qui représentent à eux seuls 20-25 km de réseaux routiers, mais elle n’a eu aucun soumissionnaire.

«On a donc du se retourner rapidement et acheter de la machinerie et embaucher du personnel pour faire le déneigement. On est donc revenu à l’ancienne formule, datant d’avant la précédente administration, ou la Ville assume le déneigement de la municipalité en entier. Ce choix nous a permis d’économiser tout près de 300 000$ malgré l’achat du camion, l’embauche de personnel, et l’augmentation des couts du carburant», affirme le maire Pouliot.

Un autre problème au niveau de l’appel d’offres a été rencontré concernant la collecte des matières résiduelles résidentielles, le contrat avec Matrec se terminant en décembre dernier. L’option achat était impossible puisque le délai d’attente pour un camion était de 18 mois, alors que la location représentait le double du prix d’achat. «L’avantage de faire affaire avec une entreprise permet une collecte plus rapide puisqu’un seul camion peut ramasser 700 poubelles par jour et nous en avons environ 2500. Pour éviter de voir des poubelles sur les rues toute la semaine, nous avons choisi de retourner en appel d’offres et de signer avec le moins cher des deux soumissionnaires. Mais ça a par contre eu comme inconvénient de nous faire passer d’un budget de 395 000$ à une facture de 635 000$ pour l’année. Cette augmentation est énorme, mais toutes les villes y font face actuellement», explique le maire de la ville de 4551 habitants au dernier décompte.

Le resurfaçage des trottoirs de la rue Royale sont aussi à refaire. Ils sont vieux et étroits. On ne peut pas les élargir mais on va au moins essayer de les entretenir. On va être capable de le faire à l’été, petit à petit, avec les employés de la Ville

Gino Pouliot, maire de Château-Richer

Vers 2023

L’administration municipale a déposé un budget en décembre dernier avec une augmentation de 9,97%. Comparativement au budget de l’année précédente, il y avait un manque à gagner de 705 000$ pour atteindre les objectifs, mais à ce moment le montant de la facture de la collecte résidentielle n’était pas encore connu.

«En réalité, on avait un manque à gagner d’environ 15,5% et on a demandé aux citoyens de contribuer à hauteur de 9,97%. » Il mentionne donc commencer 2023 avec prudence afin de voir comment les frais vont évoluer cette année, tout en regardant la possibilité d’acquérir un garage municipal en allant chercher un maximum de subventions.

«On a besoin de plus d’espace pour pouvoir faire les travaux mécaniques sur notre machinerie parce que nous avons un mécanicien expérimenté et ça coute très cher envoyer ça à l’extérieur. On serait capable de sauver de l’argent de ce côté-là également. Donc il faut regarder ça avec une vision à long terme. Je ne sais pas si on va réussir à faire ça cette année, mais c’est certain que si on peut faire une transaction on va en faire une. C’est un incontournable», croit-il.

Le maire parle également de poursuivre cette année le processus déjà amorcé pour installer les égouts dans les quartiers qui n’y ont pas encore accès, comme le Domaine Champêtre, de redemander les subventions pour la rue Huot, et de relancer le projet concernant les travaux d’asphaltage sur la rue Laplante.

Du côté de la cote de la Chapelle, là où il y avait eu les plans de voie de contournement, le maire compte se pencher sur le dossier avec le MTQ pour évaluer comment on pourrait la rendre encore plus sécuritaire. Il faudra également installer des sanitaires dans le secteur des loisirs tout en ajoutant des aires de repos et de la végétation.

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