350e de L’Ancienne-Lorette: répertoire des moments marquants
Lancé en prévision de la préparation des célébrations du 350e anniversaire de fondation de L’Ancienne-Lorette, l’appel aux photos et souvenirs a porté ses fruits. Les membres du comité organisateur responsable des aspects historiques ont récolté nombre d’images et de témoignages du passé glorieux de la municipalité.
Une quarantaine de ses moments spéciaux qui ont marqué la vie lorettaine d’hier à aujourd’hui sont répertoriés dans la page Facebook du 350e anniversaire. Voici cinq faits divers historiques tirés de différentes époques.
Passage d’Antoine de Saint-Exupéry
Le 4 mai 1942, l’auteur du Petit prince et de Terre des hommes a fait escale à L’Ancienne-Lorette un peu par accident. En fait, le célèbre écrivain était en route vers l’aérodrome lorsque son automobile dut s’arrêter en raison du mauvais état des chemins. La chaussée avait été transformée en marais par les abondantes pluies de la nuit précédente. La situation évoqua à Saint-Exupéry quelques souvenirs d’Amérique du Sud qu’il s’empressa de raconter à son public improvisé.
Éducation dans des locaux rudimentaires
En 1929, Lionel Allard arriva à L’Ancienne-Lorette pour y servir en tant qu’instituteur. Faute d’espace, le nouvel enseignant et ses élèves furent installés dans la partie non démolie d’une manufacture de chaussures fermée. Cinq ans plus tard, la classe déménagea dans une autre ancienne manufacture de chaussures, où les étudiants n’avaient que la rue comme cour de récréation. Pour remédier à la situation, une nouvelle école, surnommée «le poulailler» par les villageois, fut construite en 1936.
Problème d’entretien des routes
À l’approche du printemps, on entend souvent les gens se plaindre des nids de poule et du mauvais état des routes. Or, était-ce mieux avant? Non, du moins, pas au début du 18e siècle, alors que chaque propriétaire était responsable de l’entretien de la partie de chemin passant sur sa terre. Tous refusant de mettre plus d’effort que leur voisin, les routes devinrent pitoyables. L’avènement des routes à péage n’améliora pas les choses en raison du favoritisme dénoncé dans la «macadamisation» des chemins.
Moudre la farine des Déry aux Robitaille
En Nouvelle-France, le blé constituait la base de l’alimentation des habitants. Les seigneurs avaient donc l’obligation de construire un moulin à farine. À L’Ancienne-Lorette, la rivière fut aménagée à cet effet. Noël Allain y occupa le premier la fonction de meunier. À sa mort en 1726, Louis Déry et sa descendance prirent la relève jusqu’en 1836. Puis, ce fut au tour de la famille Robitaille d’opérer le moulin jusqu’en 1901. Le bâtiment a ensuite été converti en centrale électrique, jusqu’à son abandon en 1939.
Funérailles grandiose du chef huron Ignace Saouhenhohi
Le 22 février 1678, à «Vieille-Lorette» s’éteignait Ignace Saouhenhohi dit «l’ami des Français». La mort survint après neuf jours de maladie au terme desquels le chef huron reçut l’extrême-onction de la part du père Chaumonot. Mgr de Laval, premier évêque de Québec, qui avait beaucoup de considération pour lui, décida que le service funéraire aurait lieu dans la cathédrale de Québec. Un cortège funèbre brava le froid de l’hiver et la difficulté des chemins afin de conduire la dépouille jusqu’en ville.