Soutenez

Site du Jardin zoologique: le parc de divertissement et l’Hôtel de Glace tiennent bon

RÉCRÉOTOURISME. Huit mois après la date prévue, on est toujours sans nouvelles du sort réservé au site de l’ancien Jardin zoologique, à Charlesbourg. L’analyse des projets reçus par la Société d’établissements de plein air du Québec (SEPAQ) pour revitaliser les lieux continue de suivre son cours. Tout au plus un des trois finalistes est-il tombé dans la course, mais celui qui proposait une Cité de l’eau n’a pas dit son dernier mot.

Alors que Le Soleil révélait jeudi que le montage financier du projet de parc de divertissement et sa faisabilité suscitaient des doutes du côté de la SEPAQ, les principaux acteurs du dossier se font rassurants. Et l’organisme d’État et le promoteur Perry Wong confirment que le processus de décision suit son cours, quand bien même les délais s’allongent. «On a continué à répondre à leurs demandes», ajoutera le courtier, qui estime remplir «tous les critères».

Du côté du ministre responsable de la Capitale-Nationale, on abonde dans le même sens. «Il n’y pas de confirmation à ce moment-ci que le projet ne se fera pas», soutient Cynthia St-Hilaire, porte-parole de Sam Hamad. Du reste, la décision revient à la SEPAQ; «nous, c’est ce qu’on attend», insiste-t-elle en se mettant sur le même pied d’égalité que les autres joueurs qui anticipent le verdict.

Parmi ceux-ci, il ne faudrait pas oublier l’Hôtel de Glace. Certes, jusqu’à preuve du contraire – son président-directeur général est avare de commentaires depuis le déclenchement du processus –, il s’agit d’un projet saisonnier qui n’occupe qu’une partie des 160 000 mètres carrés disponibles, mais pour lequel Jacques Desbois n’a pas moins fait les représentations nécessaires dans le cadre de l’appel d’offres lancé par la SEPAQ en 2014. Du reste, «on n’a jamais considéré l’arrivée d’un autre promoteur comme une menace», réitère celui qui fait vivre le site depuis six hivers.

Une première victime

Ce sont toutefois bel et bien des questions d’argent qui ont coûté la course au projet Akhoam, Cité de l’eau. Sélectionné comme finaliste il y a un an, Christian Collignon a été rapidement écarté quand il n’a pu fournir en temps requis les garanties financières nécessaires à son projet évalué à plus de 20M$. «On avait demandé des délais supplémentaires parce que les institutions financières nous demandaient des délais supplémentaires. L’attitude de la SEPAQ, ça avait été de dire non.» Une attitude qu’il s’explique mal alors que l’organisme d’État n’a toujours pas rendu sa décision huit mois après la date prévue.

Confus, oui, mais pas amer pour autant; l’architecte de formation croit suffisamment à son projet pour tirer des leçons de l’expérience. «L’appel d’offres de la SEPAQ, d’une certaine façon, m’a aidé à mûrir quelque chose, estime Christian Collignon. Ça m’a aidé peut-être à être plus rigoureux dans la sélection du site.»

D’où que, depuis plusieurs mois, le promoteur de Stoneham est en pourparlers avec la Ville de Montréal pour édifier sa Cité de l’eau dans la métropole, en bordure du fleuve. Un endroit tout indiqué pour un projet qui s’articule entièrement autour de l’eau avec son centre d’aquathérapie (volet santé et bien-être), ses activités aqualudiques (volet plaisir) et ses présentations aquapédagogiques (volet éducatif et écoresponsable). Une aire d’hébergement complète le concept.

Si Christian Collignon considère avoir ainsi trouvé le site idéal, qui lui garantit en outre plus de clientèle et une meilleure rentabilité, il en souhaite autant au terrain de l’ancien zoo. «Ça fait plus de 10 ans maintenant qu’il ne se passe rien et que les initiatives ne débouchent pas; c’est très dommage», déplore-t-il. La solution, conclut-il prudemment, passerait peut-être par la consultation de la population.

À lire aussi :

Site du Jardin zoologique: décision repoussée

L’ancien zoo de Québec reconverti en Cité de l’eau, parc de divertissement ou Hôtel de Glace

Québec Hebdo

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.