Arts martiaux: inventer son propre style 

Ceinture noire dans plusieurs disciplines, l’instructeur Rudy Duquet donne ses premiers cours de Taekwondo à l’âge de 10 ans. Véritable surdoué des arts martiaux, il transmet et enseigne sa passion à ses élèves dans son centre Karaté Fitness à Charlesbourg inauguré en 2020. 

«J’avais 5 ans quand j’ai commencé le taekwondo et j’ai pratiqué toute mon enfance. Mon père a eu trois écoles, à 10 ans j’ai commencé à enseigner aux jeunes. Ça fait donc longtemps que j’enseigne», se remémore l’entraîneur à propos de ses années de pratique à Lac-Saint-Charles. 

Féru d’arts martiaux, il décide de se tourner vers le karaté à l’âge de 15 ans pour «développer d’autres aptitudes». L’entraîneur ne s’arrête pas en si bon chemin et les distinctions s’enchaînent, il est ceinture noire, la plus haute distinction dans les arts martiaux dans plusieurs disciplines: taekwondo, karaté, mais aussi l’iaidō (maniement du sabre japonais) et le kobudō (maniement des armes japonaises) qu’il enseigne également.

Créer sa pratique 

C’est à Okinawa au Japon qu’il perfectionne sa pratique et fait ses classes dans plusieurs disciplines. «Quand je suis au Japon, je fais beaucoup d’entraînement traditionnel, j’apprends les bases, j’améliore ma pratique. C’est vraiment du développement personnel. C’est ce que j’en retire, les Japonais sont très traditionnels dans leur enseignement, c’est très différent de s’entraîner avec des maîtres au Japon, l’ambiance est différente, c’est vraiment l’fun», partage le passionné. 

En 2017, il décide de tirer profit de tous ses apprentissages et de réunir l’ensemble au sein d’une même pratique, la sienne. Le shinka-ryu était alors né. «C’est un karaté professionnel, évolutif avec une touche de modernité.» 

En japonais, shinka signifie progression, évolution tandis que ryu signifie école.

Rudy Duquette, enseignant-instructeur et propriétaire du Centre Karaté Fitness de Charlesbourg

Son programme est composé essentiellement de karaté, de kick-boxing, de jiu jitsu japonais, de judo, de la pratique du maniement des armes et de taekwondo. «J’ai élaboré ce programme à partir de choses existantes. Avec le temps et la pratique, j’ai pu créer mes propres autodéfenses, mes enchaînements.»

En plus de donner des cours au sein de son centre, il offre des stages et des démonstrations. «C’est une grosse partie de mon travail, je fais des spectacles d’arts martiaux un peu partout  pour en faire la promotion essentiellement», précise celui qui a arrêté les championnats en 2018. 

Un centre, deux vocations sportives

Inauguré en 2020, le centre Karaté Fitness Charlesbourg regroupe l’école de karaté Sinka-Ryuet le centre de fitness One Fight Fitness, spécialisé dans la remise en forme, la transformation et la perte de poids des adultes. «Grâce à un programme de six semaines, on aide les gens à reprendre goût à l’entraînement.» Le centre offre uniquement des cours de groupe à ses 300 adeptes et n’a pas vocation d’être un centre d’entraînement individuel. 

Les arts martiaux occupent une place majeure dans la vie de Rudy Duquet et c’est par l’enseignement qu’il désire transmettre les valeurs de ces sports aux plus jeunes. «La pratique des arts martiaux permet d’apprendre le respect, d’avoir une bonne estime de soi et de prendre confiance en soi, analyse-t-il. Les jeunes deviennent plus persévérants, sûrs de leurs capacités. Ça les aide dans beaucoup de sphères de leur vie: à l’école, pour se faire des amis, lors de leurs activités sportives, pour leur concentration, leur écoute… On essaie de les accompagner dans leur développement personnel.» 

L’école de karaté Shinka-Ryu accueille plus de 400 membres et regroupe 12 enseignants et une dizaine d’assistants.