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Motivaction Jeunesse s’adapte aux filles immigrantes

Photo: Gracieuseté

Grâce à son projet Émeraude, l’organisme Motivaction Jeunesse situé à Vanier, qui vise à prévenir le décrochage scolaire, s’adresse particulièrement aux jeunes filles immigrantes et en difficultés psychosociales qui ont besoin d’un accompagnement adapté.

«C’est un besoin qui a émergé de la clientèle, des jeunes filles immigrantes et en difficultés. On est allé creuser pour connaître leurs besoins et c’est de là qu’est née l’offre de services plus individualisée du projet Émeraude», explique Luc Richer, président-directeur général de Motivaction Jeunesse.

Les filles immigrantes ont parfois des besoins liés aux codes sociaux que la clientèle que dessert habituellement Motivaction Jeunesse n’a pas, par exemple celui d’être plus loin du regard des jeunes hommes, de se retrouver entre elles afin de prendre leur place graduellement. «On les regroupe, on leur fait vivre une série de réussites. Il faut qu’elles se sentent à l’aise», explique M. Richer qui rappelle l’objectif d’inclusion et d’égalité des genres.

Le projet a été implanté il y a trois ans et déjà cinq milieux scolaires en bénéficient (quatre à Québec et un à Sherbrooke). Le projet, financé par la Fondation TELUS pour un Futur Meilleur qui permet à Motivaction Jeunesse d’offrir le programme gratuitement aux filles, rejoint entre 75 et 100 jeunes femmes par année.

Activités et discussions

Différents volets sont proposés aux jeunes filles, toujours avec l’utilisation du sport et du plein air mais en récréatif et non compétitif contrairement à la majorité des activités offertes par Motivaction. «Avec Émeraude, on jumelle les activités avec des discussions. On y va avec ce que les filles ont envie, avec des thématiques, comme l’image corporelle, la prise de décision, les relations saines, les saines habitudes de vie, énumère Caroline Vézina, coordonnatrice-intervenante chez Motivaction Jeunesse  On amène les jeunes à évoluer par un défi, par exemple la randonnée pédestre en marchant cinq sommets en cinq semaines puis terminer avec un plus haut sommet, pour vivre une réussite au final».

En plus des activités qui visent à susciter l’estime personnelle et les réussites individuelles, un fort accent du projet Émeraude est mis sur la relation de confiance avec l’intervenante, qui se met à disposition des filles dans le cadre de discussions informelles.

«On ne veut pas stigmatiser les filles avec ce projet-là. Il y a de nombreux sujets chauds en ce moment comme la diversité de genre, etc. On veut seulement offrir une tribune aux filles qui en ont besoin»,

Et dans le futur?

Pour Luc Richer, le mieux serait qu’à long terme, il n’y ait plus besoin du projet Émeraude et que les filles soient suffisamment bien dans leur peau et leur tête pour participer à des projets mixtes. «Malheureusement, l’enjeu du financement est toujours présent. Souvent, l’aide est à court terme. On est en train de se demander comment pérenniser ce beau projet. Peut-être en allant voir des femmes d’affaires pour qu’elles parrainent les filles», mentionne le pdg.

 

 

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