La meilleure ligue de garage à Québec
Lundi soir, un peu avant 20h, des hockeyeurs s’apprêtent à quitter leur vestiaire pour sauter sur la patinoire. Après la rencontre, ils déboucheront quelques bières gardées bien au frais pour célébrer la victoire (ou pour oublier la défaite).
Photo Métro Média – Charles Lalande
À première vue, la CILS est une ligue de garage comme une autre. Or, c’est loin d’être le cas. Au cours de l’été, pendant quelques semaines, des joueurs de haut calibre se sont donné rendez-vous une fois par semaine au Complexe sportif Wendake.
L’été dernier, deux anciens des Remparts de Québec, Mikaël Tam et Jonathan Marchessault, avaient organisé une ligue semblable. Cet été, Tam a décidé de «faire ça plus gros», s’inspirant de Da Beauty League, une ligue au Minnesota réunissant plusieurs vedettes de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Cette fois, il a été le principal organisateur. Son pote Marchessault a vu sa saison se prolonger jusqu’en finale de la coupe Stanley avec les surprenants Golden Knights de Vegas.
«L’an dernier, on louait une glace pendant 2h30, le temps de jouer six matchs. Cette année, nous avons été chercher plusieurs commanditaires en plus d’assurer une présence sur les réseaux sociaux pour inviter les gens à venir nous voir gratuitement.»
Le patineur de 27 ans a quitté les Remparts en 2012 après un stage de cinq saisons. Dans les couloirs de l’aréna de Wendake, des partisans lui demandent encore des autographes et de poser pour une photo. Idem pour ses coéquipiers et adversaires du lundi soir.
Photo fournie par Mikaël Tam
Tam (Les Khus/Tomas Tam) a donc demandé à Frédéric Allard (Team HardGym), Jonathan Hazen (Team Crossfit Tonic) ainsi qu’à Guillaume Asselin et Cody Linteau (Expertech Marine) d’être capitaines d’une formation. Chacun a recruté des patineurs – actuels ou anciens – du hockey junior, des universités canadiennes ou américaines, de l’Europe et des trois calibres professionnels en Amérique du Nord.
La forme et les chums
Pour ces messieurs, il y a plusieurs avantages à y participer et comptez sur l’organisateur pour les énumérer: «L’hiver, on est tous réparti aux quatre coins de la planète, alors on n’a pas la chance de se voir bien souvent. L’été, on en profite, et cette ligue est un excellent moyen pour le faire.»
D’abord et avant tout, disputer des joutes à haute intensité est une excellente préparation à l’approche des camps d’entraînement. «C’est du bon calibre. Au début, les gars prenaient ça plus tranquille, mais les demi-finales et la finale ont augmenté le niveau de compétition», remarque Mikaël Tam.
La ligue reviendra assurément à l’été 2019 et le projet est appelé à grandir, le commissaire espère ajouter deux nouveaux clubs si le nombre de patineurs intéressés le permet.
Photo tirée de Facebook