Un marathon les menottes aux poings
EXPLOIT. Frédéric Fortier-Chouinard de Cap-Rouge et Victor Frève-Boucher du quartier Saint-Sauveur se sont inscrits au livre des records Guinness récemment lors du Scotiabank Toronto Waterfront Marathon. Les deux amis de 19 ans ont couru les 42 km du parcours en 3 heures, 15 minutes et 42,5 secondes tout en étant menottés l’un à l’autre!
(Photo gracieuseté – Canada Running Series)
Ce qui a débuté comme un projet de voyage alimenté par la volonté de compléter un premier marathon a rapidement pris de l’ampleur lorsqu’ils ont constaté que les organisateurs du marathon de Toronto facilitaient le processus permettant d’homologuer un record Guinness. Ils ont alors choisi leur objectif parmi une liste de suggestions. «On a cherché un record qui se faisait bien à deux puisqu’on voulait le faire ensemble», raconte Victor quelques jours après la réussite de leur défi. « C’est un record qui n’avait jamais été accompli avant. Nous devions finir la course en moins de quatre heures pour pouvoir établir une marque», ajoute Frédéric.
Entrainement en solo
Suivant un plan d’entrainement de vingt semaines inspiré par des livres qu’ils ont consultés, les deux amis se sont d’abord entrainé chacun de leur côté avant de pratiquer ensemble sans nécessairement porter les menottes. «Nous devions nous entrainer au moins cinq jours par semaine, et ça incluait une longue course chaque fois. Ça prenait beaucoup de temps», explique Frédéric.
Bien qu’ils s’agissait de leur premier marathon, les deux athlètes n’en étaient pas à leur première expérience de course dans un contexte officiel. Ils ont tous les deux déjà participé à plusieurs courses MEC en plus d’avoir complété le demi-marathon de Québec.
(Photo gracieuseté – marathon-photos.com)
Début difficile
Contrairement à bien des coureurs qui éprouvent des difficultés en fin de parcours, c’est en début de course que le duo a connu ses moments les plus difficiles. «Mon pied droit était engourdi du quatrième au huitième kilomètre», se souvient Victor. Il faut dire que les copains avaient bien planifié leur coup. Ils avaient adopté un régime composé principalement de glucides dans les jours précédant l’évènement afin d’éviter de frapper un mur en fin de course.
Leurs menottes ont évidemment suscité la curiosité tout au long du parcours. «Les gens étaient fascinés de voir que nous étions menottés. Plusieurs coureurs et passants nous encourageaient. Nous avions des dossards qui indiquaient que nous tentions de battre un record», rapportent-ils.
Collecte de fonds
Le frère d’une de leurs amies ayant été bénéficiaires des services de la Fondation ÉLAN de l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), ils ont décidé de profiter de leur aventure afin d’amasser des fonds pour l’organisme. «On trouvait que ça rejoignait l’idée de notre record. En ayant des menottes, on s’imposait un handicap. C’est un geste de solidarité envers ceux qui vivent ça au quotidien», souligne Victor.
Il est toujours possible de faire un don à: http://bit.ly/MarathonMenottes.