La saison est commencée pour Philippe Marquis
SKI ACCROBATIQUE. Décembre est souvent signe du début des sports d’hiver. C’est le cas de l’Olympien Philippe Marquis qui a débuté sa saison de ski acrobatique il y a deux semaines. Le natif de Sainte-Foy a répondu aux questions de L’Appel.
Appel: Vous avez tout récemment participé à la première compétition en Finlande. En 2014, vous aviez terminé premier, mais cette année vous vous êtes classé quatrième. Êtes-vous déçu?
Philippe Marquis: «Pas du tout, parce qu’il n’en manquait vraiment pas gros. Il y avait un peu de pression puisque c’était la première coupe du monde. Je suis content du résultat, mais j’ai perdu mes deux derniers duels. On a changé de piste et celle-là, je la connaissais moins. Je n’ai pas senti de pression face à mon résultat de 2014, ça me motivait.»
Qu’est-ce qui s’en vient prochainement pour vous?
P.M.: «Je vais être de retour au Québec pour le temps des Fêtes. En janvier, on s’attaque au secteur nord-américain de la coupe du monde avec entre autres Val Saint-Côme au Québec à la fin janvier. Il y a beaucoup de Québécois qui vont compétitionner devant familles et amis.
Ensuite ça va être Calgary et l’Utah à la fin janvier, début février. On va finir la saison à Moscou. La saison va durer environ trois mois. Nous sommes dans une année sans championnat et olympique, il y a donc un peu moins de pression. C’est une belle année de transition pour faire des essais et pousser des limites.»
Quels sont vos objectifs pour les prochains mois?
P.M.: «J’ai différents objectifs. En dehors des résultats, je veux amasser de l’expérience et du volume sur des nouveaux sauts. J’ai terminé troisième au cumulatif en 2014, je souhaite essayer d’être constatant pour au moins être dans le top 5 et même dans le top 3.»
Allez-vous être des Jeux de 2018? Êtes-vous déjà qualifié ou ça reste à venir?
P.M.: «Oui absolument. Personne n’est qualifié, le processus repart à zéro. Il ne faut prendre aucune année à la légère parce que le Canada est fort. C’est important de bien performer.»
Avez-vous des objectifs pour ces Olympiques?
P.M. «Je veux améliorer mon résultat. En 2014, j’étais par la porte de côté. J’avais bien performé en coupe du monde. J’ai tout le potentiel pour monter sur le podium.»
Appel: Quel exploit vous rend le plus fier depuis que vous pratiquez ce sport?
P.M.: «Il y en a eu plusieurs en 19 ans de compétitions, j’ai 26 ans et j’ai commencé à 7 ans. Je dirais que c’est ma participation aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014, même si ça n’a pas été mon meilleur résultat en carrière.»
Appel: Quel a été votre meilleur moment en ski acrobatique?
P.M.: «Pour différentes raisons, ça a été le balayage au Championnat du monde en 2014. J’avais terminé deuxième. Personnellement, le rêve d’aller aux Olympiques assez jeune c’était le rêve ultime. C’était le rêve d’une vie, un peu irréaliste. En y mettant de gros efforts, j’ai réussi à le réaliser.»
Appel: Avez-vous des projets personnels en dehors du ski?
P.M.: «J’étudie à temps partiel à distance en administration avec la TÉLUQ. Je collabore aussi avec la Fondation pour la jeunesse Right To Play et je fais des conférences dans les écoles. En plus de ça, j’ai un projet vidéo. Je peux rester actif, car je n’ai pas eu de grosse blessure dans les dernières années.»
Appel: Avec Noël qui s’en vient, quels sont vos plans pour les Fêtes?
P.M.: «Dans la famille Marquis, on passe beaucoup de temps en famille du 25 au 28 décembre. Le 26, on se réunit au chalet dans le coin de Tewkesbury pour la fête de mon cousin et on joue toute la famille au hockey. On est de 11h à 16h environ sur le lac du chalet. On fait ça depuis plus longtemps que je me rappelle. Ça fait du bien de troquer les skis pour les patins.»
Pour Philippe Marquis, la compétition reprendra à la mi-janvier avec un arrêt à Lake Placid aux États-Unis.