Société

Cesser de se laisser envahir par les crises de nos enfants

Quand on focuse trop sur les moments de crises, on s’alimente soi-même dans notre sentiment d’envahissement.

De plus en plus de mamans élèvent leurs enfants seules au Québec. Les défis des mamans monos s’adresse à ces femmes et vise à les aider à relever leurs défis particuliers.

Un enfant qui fait continuellement des crises de colère ça peut être épuisant pour une maman solo qui n’a pas de conjoint pour l’aider à prendre du recul au besoin. Il faut donc apprendre rapidement à ne pas se laisser envahir par les émotions de notre enfant. On a donc pensé à quelques stratégies pour vous aider.

«Ce n’est pas facile de ne pas se laisser envahir parce que chaque enfant a sa personnalité et la maman aussi et c’est plus difficile avec certains enfants qu’avec d’autres. Certains enfants font particulièrement souvent des crises ou des crises plus violentes que d’autres enfants. Quand cela arrive à répétition, ça peut devenir vraiment envahissant pour la maman et ça devient difficile de faire la part des choses», convient Stéphanie Houle, diplômée en travail social et en éducation spécialisée.

Les crises régulières viennent facilement jouer sur la patience quand ça s’ajoute à tout le reste de la fatigue et de la charge mentale. «C’est important de comprendre qu’on est une bonne maman même si on pogne les nerfs de temps en temps. C’est humain de finir par perdre patience ou de ne plus savoir comment s’y prendre», rassure-t-elle, en précisant qu’il faut aussi que nos enfants comprennent qu’il y a des limites à respecter, autant avec maman qu’en société.

Il faut aussi ajuster nos attentes face aux réactions de notre enfant puisque, selon son âge et son stade de développement, lorsque celui-ci est en crise, son cerveau est complètement déconnecté de son cortex préfrontal qui lui permettrait de rationaliser.

«Quand on comprend ce concept de base, on est beaucoup moins confrontée en tant que maman, on ne regarde pas la crise de la même façon et on peut mieux se voir comme une accompagnatrice pour l’aider à apprendre à gérer ses émotions.»

Le but n’est donc pas d’éviter les crises à tout prix ou de réprimer les émotions de notre enfant, mais bien de lui enseigner la gestion de celles-ci, puisque c’est normal de vivre des émotions, dont la colère.

Pour une intervention éclairée sans se laisser envahir, quelques pistes:

«Si on ne développe pas d’outils pour se dégager de l’espace mental et émotionnel, notre sensation d’être continuellement à bout fera en sorte que dès la prochaine crise, même si elle n’est pas si intense, on va perdre patience. Il faut donc ramener vers nous la responsabilité de se donner les moyens de ne pas se laisser envahir», termine-t-elle.

Il faut que notre enfant comprenne que quand ça fait plusieurs fois que je lui répète les choses c’est normal que je sois fâchée et que n’importe quel autre adulte le serait aussi.

Stéphanie Houle, intervenante en travail social

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