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missharvey, la gameuse qui veut changer les choses

missharvey: Gameuse et fière de l'être
«missharvey: Gameuse et fière de l'être» paraitra le 14 septembre 2022 aux Éditions de l'Homme. Photo: Gracieuseté Les Éditions de l'Homme

Après être devenue cinq fois championne du monde du jeu CounterStrike, et véritable icône du jeu professionnel chez les femmes, Stéphanie Harvey lance maintenant son premier livre. Dans missharvey : Gameuse et fière de l’être, la native de Beauport décrit son parcours et étale les bases de ce qu’elle appelle «les 4C de missharvey», quatre enjeux sur lesquels elle souhaite sensibiliser la population dans l’univers numérique.

À 36 ans, elle ne compétitionne plus à temps plein et sa notoriété au Québec a atteint un sommet après son passage à l’émission Big Brother Célébrités l’hiver dernier à Noovo. Le moment était donc bien choisi pour Les Éditions de l’Homme qui l’ont approché afin d’écrire ce premier bouquin. «Je voulais écrire un livre pour parler de cybercitoyenneté depuis longtemps. Puis, comme c’est toujours plus facile quand une maison d’édition nous contacte pour un projet que l’inverse où on doit se vendre, j’ai trouvé que c’était un bon moment pour lier ça avec mon expérience de vie», explique celle qui est aussi connue sous le pseudonyme missharvey.

Ce concept de la cybercitoyenneté est étroitement lié à celui de la citoyenneté dans le monde réel, sauf qu’il est en ligne. «J’appelle ça les 4C de missharvey, soit la cyberdépendance, la cybersécurité, la cyberintimidation et le cyber-bien-être. Pour moi, c’est une manière de conscientiser les gens que dans la vraie vie, on a plein de soutien dans la société pour devenir des citoyens indépendants qui contribuent positivement à la société. Ça peut être des lois, des programmes sociaux, de l’éducation, etc. Ça devrait être la même chose pour notre cybercitoyenneté pour qu’on devienne des adultes indépendants en ligne qui savent comment utiliser l’Internet. Et présentement ce n’est pas le cas!», détaille-t-elle. En guise d’exemple, elle nous parle de la cyberétiquette qui est peu respectée, ou du nombre de tentatives de fraude qui témoignent d’une faible sécurité en ligne. «Il y a plus de criminels en ligne dans les rues!», déplore-t-elle. La gestion du temps d’écran fait aussi partie des exemples évoqués.

Se développer des outils

Jadis, Stéphanie Harvey prenait des captures d’écran des insultes qu’elle recevait pour ensuite les dénoncer a changé d’approche au cours des années. «À la longue, je voyais que les médias titraient avec ça. Ça envoyait un message négatif par rapport au monde des jeux vidéo au lieu d’envoyer le message positif que je souhaite faire passer. Les jeux vidéo, ça change des vies de manière positive, et on ne parlait pas de ça», exprime-t-elle.

C’est ce constat qui l’a amené à vouloir sensibiliser la population face aux solutions possibles. Mais attention, il n’y a pas de solution miracle, précise-t-elle. «C’est une question d’éducation, de bien comprendre comment le message qu’on tente d’envoyer est émis et comment il est perçu. Sur le web, ça escalade vite. C’est profond comme problème», dit-elle en expliquant qu’elle gère mieux les commentaires négatifs qu’elle reçoit maintenant. «On n’est pas obligé de répondre tout le temps. Il faut le comprendre, et même réussir à le faire une fois qu’on l’a compris.»

L’expérience Big Brother Célébrités

En avril dernier, Stéphanie Harvey a été l’une des participantes de la deuxième saison de Big Brother Célébrités. Après sept mises en danger, et un épisode de COVID-19 dans la maison, elle a finalement été couronnée gagnante. Elle dit avoir apprécié son expérience, bien qu’elle ait trouvé l’isolement fut un défi. «De ne pas parler avec mes proches le soir, contrairement aux compétitions de jeux vidéo où tu parles à ton entraîneur, j’ai trouvé ça plus difficile. J’ai quand même fini par trouver des manières de combler ce manque. Avant les challenges, je pense que mon expérience de joueuse a pu m’aider pour ma préparation, à l’image des autres athlètes», raconte celle qui assure ne pas avoir touché à son téléphone dans les deux semaines suivant sa sortie du manoir.

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