Premier bulletin rassurant aux Découvreurs
ÉDUCATION. La remise des premiers bulletins ne suscite aucune crainte dans les établissements du Centre de services scolaires des Découvreurs (CSSD). Il en ressort une situation relativement stable en comparaison avec les années précédant la pandémie. Le constat parfois alarmant observé dans l’ensemble de la province ne semble donc pas prévaloir dans l’ouest du territoire de Québec.
Pour l’étape initiale complétée début février 2021, les résultats dans les matières comme le français, les mathématiques et l’anglais s’avèrent rassurants. Au niveau primaire, on note une légère hausse (0,42%) des risques d’échec pour 8307 élèves. Au niveau secondaire, c’est même une légère diminution (0,2%) des profils d’échec qui pointe à l’horizon pour 4692 élèves.
«En ce qui a trait à la nouvelle pondération de 35% pour la première étape et de 65% pour la deuxième, nous avons une orientation claire du ministère de l’Éducation. Avec l’ajustement de valeur entre les étapes, des élèves ayant connu plus de difficultés depuis septembre pourront se reprendre et avoir de meilleurs résultats. De plus, nous allons poursuivre l’accompagnement de ceux qui en ont besoin, à l’aide de suivis personnalisés et d’autres outils comme le tutorat ou le recours à Alloprof pour les travaux à la maison», précise Marc Lalancette, conseiller en communication au CSSD.
Taux de réussite enviable
Depuis des années, les Découvreurs se distinguent par l’atteinte de résultats scolaires nettement au-dessus de la moyenne provinciale. Ils se comparent même avantageusement à ceux des écoles privées. Desservant plus de 15 000 élèves, en incluant les adultes, l’organisme local est parvenu à afficher le plus haut taux de diplomation (89,7%) en 2019, parmi les 72 anciennes commissions scolaires du Québec.
À l’époque, le directeur général Christian Pleau soulignait que «plusieurs facteurs ont contribué à ce succès. Le principal réside dans la mobilisation du personnel enseignant. Celui-ci performe dans un territoire où la clientèle née à l’étranger (15%) est en croissance constante, tandis que celle qui privilégie l’enseignement privé (30%) reste parmi les plus importantes.» Bref, le CSSD arrive à maintenir ses performances, même si une partie de sa clientèle étudie dans une langue seconde et que ses meilleurs éléments sont courtisés par les écoles privées.
Inquiétude provinciale
La situation n’est toutefois pas aussi stable et enviable partout. Récemment, les médias martelaient en gros titres que la pandémie fait grimper le taux d’échec au secondaire. Particulièrement en mathématiques, où jusqu’au quart des élèves de certaines régions n’obtiennent pas la note de passage après la première moitié de l’année scolaire. Si bien que la Fédération québécoise des directions d’établissement (FQDE) craint que ces jeunes n’atteignent pas le niveau de connaissance espéré. Elle entrevoit déjà une explosion des insuccès.
Devant des taux d’échec pouvant frôler les 20% dans certaines matières importantes, alors que ratio global se situe autour de 10% habituellement, le milieu scolaire s’alarme. «Ce premier bulletin doit servir à réagir et mesurer l’étendue des besoins. Il faut identifier rapidement les élèves qui ont besoin du programme de tutorat annoncé par le ministère de l’Éducation. Et prioriser ceux qui présentent déjà les plus grandes difficultés», fait-on valoir à FQDE.
Du côté de l’Association des orthopédagogues du Québec, le constat général est moins pessimiste. On soutient qu’il faut éviter de tirer des conclusions hâtives. Après tout, il reste 65% de la note finale à aller chercher. De plus, on rappelle qu’une note doit être perçue comme un indicateur parmi d’autres. Le but consiste à développer certaines compétences au terme de l’année scolaire. Le premier bulletin doit servir à orienter la suite du parcours.
0,2% – contrairement à la tendance provinciale, c’est l’amélioration du niveau de réussite scolaire au secondaire au CSSD malgré la pandémie.