Le CSSD surpris par les camps pédagogiques
ÉDUCATION. Comme la plupart des gestionnaires du milieu éducatif, la direction du Centre de services scolaires des Découvreurs (CSSD) tombe des nues. La décision gouvernementale d’imposer des camps pédagogiques pour les élèves du secondaire, malgré la fermeture des écoles, surprend et désarçonne.
Informées la veille de la décision du ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), les ex-commissions scolaires ont été mises devant le fait accompli. Même le syndicat de l’enseignement a dénoncé l’absence de consultation et réclamé une réflexion sur de meilleures solutions pratiques. Va pour le primaire, déjà en activité sauf à Montréal, mais pour le secondaire la stupéfaction est totale.
«Pour nous, ça arrive à un mauvais moment. Plusieurs bâtiments font l’objet de travaux majeurs et sont inaccessibles. Nous comprenons les besoins des élèves et de leurs parents. Toutefois, en un si court délai, nous devrons nous concentrer sur un nombre limité d’élèves», indique Christian Pleau. Se voulant rassurant, le directeur général du CSSD précise que des périodes de récupération seront prévues à la rentrée d’automne.
La démarche du MEQ est motivée par un «souci d’assurer la réussite éducative des élèves ayant des difficultés d’apprentissage». Décrits comme des camps pédagogiques non obligatoires, ceux-ci se tiennent en groupes restreints de 10 élèves maximum. Les Centres de services n’ont eu que quelques jours pour s’atteler à la tâche.
Inscription volontaire
Les parents doivent savoir qu’il leur revient d’inscrire leurs enfants. L’initiative est sur une base volontaire et les élèves ne seront pas évalués au terme de l’exercice. D’une durée minimale de trois semaines, celui-ci peut s’étirer sur la période estivale si la gestion des groupes le nécessite.
C’est aux Centres de services à déterminer quels sont les élèves ayant intérêt à participer aux camps pédagogiques. Ils doivent également organiser un service de transport scolaire dans le respect des consignes sanitaires.