Les moments marquants de 2020 (3/4)
RÉTROSPECTIVE. En ce début d’année, L’Actuel vous propose un retour sur des événements locaux qui ont retenu l’attention au cours des mois de juillet à septembre.
Juillet
Hôtel-Musée premières nations
Konrad Sioui, le grand chef de la Nation huronne-wendate, confirme un projet d’agrandissement de l’Hôtel-Musée premières nations de Wendake. Il annonce que le nombre de chambres passera de 55 à 83 d’ici l’automne. Ce projet de 6 M$ avait été abandonné en mars. Il souligne que l’industrie touristique est devenue une marque de commerce et la colonne vertébrale économique.
Konrad Sioui indique que le taux d’occupation à l’hôtel tourne autour 73% tout en mentionnant qu’un agrandissement était inévitable. En plus de l’ajout de 28 chambres, le projet consiste à aménager une salle pouvant contenir 250 personnes. L’Hôtel-Musée premières nations permet l’embauche de 130 personnes environ durant la forte saison.
Maison des aînés dans Lebourgneuf
Le gouvernement du Québec annonce la construction l’an prochain d’une maison des aînés de 96 places dans le quartier Neufchâtel Est-Lebourgneuf. L’emplacement retenu se trouve sur un terrain situé sur la rue de la Gandolière. Son coût est estimé à 57,6M$. Cette maison offrira 72 places pour aînés et 24 autres pour des adultes ayant des besoins spécifiques.
Elle offrira huit unités climatisées de 12 places chacune, comportant des chambres individuelles avec toilette et douche adaptées pour chaque résident. Pour la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, il faut éliminer les occupations double ou triple dans les chambres que l’on retrouve dans plusieurs CHSLD au Québec. Le coût d’une place d’une maison des aînés, qui est passé de 500 000$ à 600 000$, s’explique par l’ajout de matériel de protection.
Annie Moreau fait bouger les jeunes
Enseignante en éducation physique à l’École secondaire Neufchâtel depuis 2015, Annie Moreau participe à l’émission l’École à la maison diffusée sur les ondes de Télé-Québec. Elle signe quatre capsules de quatre minutes dont l’objectif est de faire bouger les écoliers. Mère de deux garçons, le confinement l’incite à trouver des solutions rapidement. Impliquée dans l’organisme Fillactive, elle a coanimé en février une conférence avec l’animatrice Joannie Fortin à son école secondaire afin d’amasser des fonds.
Téléphone cellulaire, ordinateur, réalisateur et metteur en scène, elle avoue que c’était vraiment le gros kit. L’enregistrement de chacune des quatre capsules a été effectué chez elle, alors que le personnel était à Montréal.
30 000 abeilles au travail
Quelque 30 000 abeilles urbaines butinent au Marais du Nord dans le secteur du lac Saint-Charles. Cette expérience, menée par La Ville de Lac-Delage, permet au public de voir l’insecte de près. Elle démontre aussi sa nécessité dans le processus de pollinisation dans un rayon de cinq kilomètres. La Ville de Lac-Delage héberge chaque été depuis 2018 une ruche sur son territoire. Elle souhaite la rendre plus accessible au public cette année.
«Il y a une plus grande clientèle au Marais du Nord et cela correspond aussi aux objectifs de conservation de la nature», commente la directrice générale de la Ville, Josée Desmeules.
Août
Nouvelle piscine extérieure publique à Vanier
Vanier dispose maintenant de sa première piscine publique chauffée après une attente d’un demi-siècle. Aménagée au parc Victorin-Beaucage, près du centre récréatif Laurence-Perron, la nouvelle infrastructure répond aux normes établies dans le Guide pratique d’accessibilité universelle. Elle représente un investissement de 2,7 M$ par la Ville. Elle offre une portion de 25 mètres en longueur.
On y retrouve aussi un tremplin et une glissoire, un vestiaire pour hommes et un autre pour femmes chacun avec des douches. L’ensemble des 20 piscines extérieures sont ouvertes lorsque la température se situe au-delà de 18 °C sauf s’il y a une forte pluie, un orage ou lors d’une journée complète de précipitations. Les heures d’ouverture peuvent être prolongées en période de chaleur extrême.
Institut Saint-Louis
D’importants travaux évalués à 950 000$ sont réalisés à l’institut Saint-Louis de Loretteville. Cette situation force la fermeture de la bibliothèque Chrystine-Brouillet jusqu’à la fin du mois d’août. Ils consistent à refaire la chaussée sur le stationnement arrière du centre Saint-Louis, mettre à niveau des portes des cages d’escaliers à l’intérieur et remplacer la tuyauterie de l’eau domestique. Le retour de livres empruntés peut se faire en les déposant dans un établissement membre du réseau de bibliothèques de la Ville de Québec.
Seule femme présidente
Le club de golf Lorette profite de son 100e anniversaire pour souligner l’implication de ses présidents notamment celle de sa seule présidente, Louise Letellier. Celle-ci a chapeauté toutes les décisions du club en 1990. Elle se souvient que le club avait besoin d’argent pour améliorer les parcours, se doter d’un kiosque de départ et agrandir le chalet. Un plan quinquennal qu’elle a déposé incluait la vente de terrains le long du trou numéro 16 pour financer et améliorer le physique du club.
@B:C’est aussi à cette époque, mentionne Mme Letellier, que l’égalité entre les golfeurs et golfeuses s’est accrue. Elle se souvient qu’elles ne pouvaient pas jouer au golf le samedi matin, car cela était réservé aux hommes. La direction a convenu que toutes les femmes pouvaient devenir actionnaires en échange du fait qu’elles pouvaient être sur le terrain le samedi matin.
Raphaëlle Plante admise dans l’équipe canadienne
Membre du club Québec excellence synchro, Raphaëlle Plante est sélectionnée par Natation artistique Canada pour faire partie du groupe d’entraînement olympique à temps plein. La nageuse de Val-Bélair rejoindra l’équipe le 17 septembre et s’entraînera à l’Institut national du sport, à Montréal. Elle retrouvera à ce moment Andrée-Anne Côté, ancienne nageuse du club et actuelle membre de l’équipe canadienne, qui a obtenu son billet pour les Jeux olympiques de Tokyo. Bien qu’ils aient été repoussés en 2021, Natation artistique Canada amorce sa planification pour ceux de Paris en 2024.
Noël du bonheur en deuil
Le fondateur et principal pilier de l’organisme le Noël du Bonheur, Jean-Marie Brochu, meurt le samedi 22 août à l’âge de 94 ans. Déterminé et généreux envers les personnes en perte d’autonomie, il rend visite à une personne à l’hôpital Saint-Augustin à Beauport en juin 1963. De 1963 à 1970, le Noël du Bonheur consistait en un appel à la générosité du public en faveur des malades de l’hôpital Saint-Augustin de Beauport. De 1971 à 1977, il est devenu un radiothon pour se transformer en radio-téléthon de 1978 à 1993.
Bénévole depuis 19 ans et nommée directrice générale en 2015, Marie-Claude Méthot rappelle que le Noël du Bonheur aide les personnes en perte d’autonomie importantes dans les établissements publics et privés. Chacune des 8000 personnes aidées annuellement, réparties dans une centaine de centres, reçoit trois cadeaux. Un lors de son anniversaire, un second pour la fête des Pères ou des Mères et un dernier à Noël. Le montant total pour l’ensemble de ces attentions représente 40$.
Septembre
La 1re forêt nourricière
Une quarantaine de bénévoles participent à une corvée préparatoire aux travaux de la première forêt nourricière de la capitale. Celle-ci est aménagée sur un grand terrain riverain localisé à proximité de l’avenue du Lac-Saint-Charles et de la rue Philippe-Bédard à Lac-Saint-Charles. Cette corvée au marais Bellevue consiste à réaliser la première phase d’implantation des chemins secondaires.
La plantation d’arbustes et d’arbres, qui a commencé deux jours plus tard, va se poursuivre pendant quelques jours. Parmi les types d’arbres fruitiers nous retrouverons des pommiers, pruniers, cerisiers et un mûrier. Quant aux arbustes figurent des bleuetiers, des groseilliers et framboisiers. La superficie totale du terrain, acquis par la Ville en 2018, représente environ 250 mètres carrés.
Sécurité autour des écoles
La Ville de Québec annonce un investissement de 58,6 M$ pour améliorer la sécurité autour des écoles. Elle revoit et corrige le trajet scolaire de chacune des 115 écoles primaires de Québec d’ici 2024. La pose d’une nouvelle signalisation, l’acquisition de 35 afficheurs de vitesse mobile et l’aménagement de trottoirs plus larges sont aussi prévus.
Cette année seulement, un montant de 9,7 M$ est annoncé. De cette somme, 2,4 M$ est prévu pour l’amélioration de la sécurité autour de dix écoles primaires Saint-Albert-le-Grand, Sainte-Odile (et Quatre Saisons), Campanille, Trois Saisons/Étincelle, Freinet des Loutres, Chabot, La Fourmilière, Parc-Orléans Freinet des Chutes et Saint-Malo (phase 1). La fin des travaux est prévue vers la fin octobre. La vitesse dans une zone scolaire est maintenue à 30 km/h.
Wendake devenue une destination touristique
L’Hôtel-Musée Premières Nations a pu tirer son épingle du jeu pendant les mois de juillet et août alors que son taux d’occupation représentait respectivement 34,4% et 55%. Pour Colombe Bourque, directrice générale de l’Industrie touristique locale, Wendake est maintenant reconnue comme une destination. La fermeture aussi subite qu’inattendue créée par la pandémie a assené un dur coup, parfois fatal, à l’ensemble de l’industrie touristique au pays.
La majorité des vacanciers ne pouvant quitter le Québec, certaines régions ont profité d’une affluence touristique exceptionnelle. Pour la grande région de Québec, le taux d’occupation moyen était de 23,6% en juillet. Quant à celui compilé en 2019, il représentait 73%.
Cyberdépendance des adolescents
Un bon nombre d’adolescents sont laissés à eux-mêmes durant la pandémie. Alors que certaines familles sont parvenues tant bien que mal à maintenir un équilibre dans l’usage du temps d’écran, d’autres ont sauté à pieds joints dans ce buffet. Ils ont développé une cyberdépendance dont le sevrage s’avère difficile. Cathy Tétreault, directrice générale de l’organisme, confirme que le retour à une vie plus normale est difficile surtout pour certains adolescents.
Ce sont surtout les enfants vivant dans un milieu défavorisé qui ont été les plus touchés par la cyberdépendance, soutient-elle. L’Association des pédiatres du Québec suggère un temps d’écran de deux heures pour les personnes âgées de 5 à 17 ans, d’une heure pour celles de 3 à 5 ans et aucune pour les bambins ayant moins de trois ans.