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Retour sur les moments marquants de 2021 (partie 1)

Photo: iStock

En ce début d’année, Métro Québec vous propose un retour sur les événements locaux qui ont retenu l’attention au cours des 12 derniers mois. Voici les mois de janvier à juin.

Pour juillet à décembre, c’est ici.

Janvier

Quel avenir pour le monde du travail?

Janvier 2021 commence avec la préoccupation du moment: le télétravail. Avec les changements précipités qui ont dû être faits dans le milieu du travail en réaction à la crise de la Covid, on se questionne alors sur l’avenir du monde du travail. Quels changements deviendront permanents dans notre façon de travailler en 2021 et quels impacts aura eu la crise sur la gestion des entreprises et sur notre relation au travail à plus long terme? Bruno Ouellet, psychologue du travail, conférencier et coach exécutif, indiquait croire que plusieurs de nos nouvelles habitudes vont devenir des pratiques régulières comme l’utilisation de la vidéoconférence, le travail à distance, la diminution du temps de transport et des employeurs plus flexibles en ce qui concerne les horaires de travail. Un an plus tard, la réponse définitive n’est pas encore connue.

Épidémies au fil des ans

Ce dessin datant de 1885, intitulé Incident de l’épidémie de variole, Montréal, par Robert Harris, montre la violence avec laquelle la police sanitaire isolait du public les patients atteints de la variole.

Janvier a également vu la sortie du livre Brève histoire des épidémies au Québec, de Denis Goulet, spécialiste en histoire de la médecine et des maladies. L’auteur y dressait un portrait des grandes épidémies qui ont marqué le Québec depuis le XIXe siècle et faisait une analyse de l’évolution des réactions, des attitudes et des comportements de la population face à des fléaux qui ont bouleversé sa vie quotidienne et mettait également en lumière les difficultés des pouvoirs publics à réagir efficacement face à ces maladies, parfois nouvelles, et dont l’ampleur dépasse les moyens de prévention. Du choléra au sida, en passant par le typhus, la variole, la grippe espagnole et la H1N1, le Québec a subi, comme le reste du monde, de grandes épidémies. Entre la peste du XIVe siècle et la pandémie de la Covid-19, la compréhension des modèles de transmission a grandement évolué, et l’on est passé des croyances magico-religieuses à une approche scientifique de la maladie.

Février

Nouveaux modèles, nouvelle alternative

Marième avec Bernard Bilodeau

En février, nous exposions un nouveau projet de Marième Ndiaye. La jeune femme racontait qu’elle ne se reconnaissait nulle part pendant son enfance dans le quartier Limoilou. Que ce soit à l’école, dans sa pratique sportive ou même à la télévision, il y avait un manque important de modèles pour inspirer la Sénégalo-Québécoise. Depuis trois ans, la touche-à-tout du monde médiatique travaillait pour pallier ce problème en présentant sous forme de conférence des modèles inspirants provenant de milieux ethniques différents aux jeunes de la région et même de la province. «Avec l’histoire de George Floyd aux États-Unis, les gens ont pris conscience que le racisme est inacceptable alors que la pandémie a contribué à mettre encore plus d’accent sur la cause raciale. Mon projet ne s’adresse pas seulement aux jeunes de milieux ethniques pour y trouver l’inspiration, mais aussi aux jeunes Québécois de souche pour les sensibiliser aux parcours difficiles des nouveaux modèles qui ont eu à se battre contre le racisme.»

 

La Ville de Québec reporte le paiement des taxes

La Ville de Québec reconduit une décision prise pour la première fois l’année précédente, au tout début de la pandémie: permettre aux contribuables un sursis de la date limite pour payer ses taxes. «Il y avait un ensemble de risques qu’on a budgété, dont l’hypothèse du report de l’échéance des taxes. C’était déjà calculé, il nous restait à prendre la décision», précisait alors le maire de Québec Régis Labeaume. Cette décision de reporter le paiement devait coûter approximativement 2M$. Verra-t-on bientôt le nouveau maire, Bruno Marchand, offrir pour une 3e année de reporter le paiement des taxes?

Le chef Stéphane Modat quitte le Château Frontenac

Depuis son embauche à la tête des restaurants de l’hôtel Fairmont Château Frontenac en 2013, Stéphane Modat avait réussi la transformation culinaire des restaurants et bars dans le cadre du grand projet de rénovations de l’hôtel. Le travail de Stéphane Modat a permis à la table du Château d’atteindre de nouveaux sommets d’excellence et à pousser les limites de sa créativité. Mais en février, l’aventure se terminait pour le chef. Le principal intéressé avait alors indiqué sur sa page Facebook qu’il quittait pour de nouveaux défis. Depuis, il a ouvert son nouveau resto, Le Clan, et le Château Frontenac a embauché le chef Hugo Coudurier.

 

Mars

Récupération des résidus alimentaires: résultats positifs

En mars, on apprenait que quelque 2000 résidents de Québec avaient participé, sur une base volontaire, au projet pilote de collecte des résidus alimentaires lancé par la Ville de Québec. Les résultats de l’expérience, compilés par le biais de sondages aux participants, encourageaient alors la Ville à poursuivre la collecte dès 2022, en ayant toutefois effectué auparavant un 2e projet pilote, pour confirmer le choix du sac final. La Ville devait ensuite faire l’acquisition des sacs et contenants définitifs pour un début de collecte officiel en 2022.

L’orme au boulet remplacé par une œuvre d’art

C’est aussi en mars qu’on se désolait d’apprendre que l’orme d’Amérique au boulet de canon de la rue Saint-Louis, emblématique pour le patrimoine de la Ville, devait être abattu en raison de sa structure endommagée et jugée trop dangereuse pour la population. Pour ce faire, il fallait le déraciner, vérifier que le boulet, en réalité une bombe incendiaire, était bien inactif (avec l’aide des artificiers de l’armée canadienne) et déménager une partie du tronc et la bombe dans un atelier pour en faire un moulage. L’arbre était très suivi par les services techniques de la Ville avec une inspection chaque cinq ans. Attaqué par un champignon, il avait perdu la bataille. L’artiste en arts visuels Paryse Martin sera responsable de créer et produire une oeuvre en hommage à l’arbre. Celle-ci sera inaugurée à l’automne 2022 et installée exactement au même endroit.

Un parc urbain à l’entrée de la Baie de Beauport

Le Port de Québec annonçait un nouvel aménagement récréotouristique de 2M$ dans le secteur de la Baie de Beauport. Un parc urbain avec la superficie de cinq terrains de soccer sera aménagé et disponible pour la communauté à partir de 2024. Le parc urbain était alors décrit comme n’étant pas conditionnel à l’exécution du Projet Laurentia mais grandement facilité si Laurentia recevait le feu vert des autorités. «L’endroit pour le futur parc est un secteur très sablonneux et cela demandera beaucoup de terre pour sa création. Avec le projet Laurentia, on pourra se servir de la terre en excédent pour la construction du parc. Dans le cas contraire, il faudra l’importer et les délais seront plus longs», indiquait le président-directeur général de l’Administration portuaire de Québec, Mario Girard. L’avenir du projet n’a pas été discuté plus tard quand, en juin, le gouvernement fédéral a fermé la porte à Laurentia.

 

Avril

Bruno Marchand candidat à la mairie de Québec

C’est en avril que celui qui allait devenir le successeur de Régis Labeaume commence à faire parler de lui. Ex-président-directeur général de Centraide Québec, Bruno Marchand propose alors aux citoyens une nouvelle voix pour bâtir l’avenir de la ville. Il se présente comme candidat à la mairie de Québec, à titre de chef du nouveau parti municipal Québec forte et fière. Bruno Marchand se disait alors convaincu qu’on ne peut planifier le développement de la Capitale sans considérer les changements climatiques. À cet égard, il s’affichait en faveur du projet de tramway, qui deviendra la colonne vertébrale du réseau structurant de transport en commun (RSTC).

Préserver le parc des maisons de chambres

Préoccupée par l’accès à un toit pour tous ses citoyens, la Ville de Québec accroît en avril ses efforts pour combler la diversité des besoins résidentiels. C’est dans cette optique qu’elle dévoilait une Stratégie concertée sur le maintien et le développement du parc de maisons de chambres et de pensions. Issu d’un groupe de travail composé de représentants des milieux communautaires et institutionnels, cet engagement s’inscrit dans la Vision de l’habitation 2020-2030. Il prévoyait l’ajout de 2600 nouveaux logements sociaux et abordables. Près du tiers de ceux-ci seront destinés aux personnes itinérantes, à risque de le devenir et aux jeunes issus des services de la protection de la jeunesse. «Nous avons été témoins de mises en vente, de fermetures, d’immeubles insalubres et de propriétaires à court de moyens financiers pour rénover leurs propriétés. Ces facteurs ont contribué à la baisse de l’offre de logements pour les clientèles vulnérables. Le contexte actuel de pandémie a accru l’urgence d’agir pour prévenir et réduire l’itinérance», déplorait le maire de l’époque, Régis Labeaume.

 

Mai

Six nouveaux sites de compostage urbain

La Ville de Québec accordait en mai une nouvelle subvention de 176 545$ à l’organisme Craque-Bitume pour la création de six nouveaux sites de compostage communautaire qui allaient venir s’ajouter aux 31 sites actuels sur le territoire de la Ville. «Le compostage communautaire est un projet fondateur de l’organisme depuis sa création. C’était beaucoup plus modeste au début avec moins de 10 sites, mais on sent un énorme intérêt depuis quelques années et la Covid-19 n’a pas diminué la popularité du phénomène. C’est devenu exponentiel avec une transition de 12 à 21 sites en 2018, de 21 à 31 sites en 2019», expliquait Olivier Coulombe, le coordonnateur des projets en compostage urbain de l’organisme.

Québec honore le premier Africain de Nouvelle-France

La Ville de Québec installait le printemps dernier une plaque commémorative en l’honneur d’Olivier Le Jeune et prévoyait poursuivre avec une murale en 2022 pour honorer la communauté afro-québécoise. Le secteur de la Capitale-Nationale jugeait important de souligner la mémoire de Olivier Le jeune, puisqu’il s’agit du premier esclave et résident africain en Nouvelle-France. La plaque commémorative a été installée dans la cour intérieure du Séminaire de Québec, lieu où il a habité avec l’un des premiers colons français, Guillaume Couillard.

 

Juin

La transformation des Galeries de la Canardière commence

Le secteur d’Estimauville était le théâtre d’un nouveau projet innovant annoncé en juin avec le quartier Nuvo, qui doit prendre place dans le stationnement des Galeries de la Canardière. Le projet donne un autre coup de pouce à la transformation du secteur avec l’arrivée des édifices de la CNESST, de l’Agence du revenu du Canada et du projet de Médicago. «Nous parlons de trois phases distinctes qui donnent trois tours d’habitation de dix étages pour 426 unités de condos locatifs. Nous voulons aussi revamper le centre d’achat. L’ensemble du projet est estimé à 150M$. La première phase comportera 126 unités et sera livrée en juillet 2022», précisait alors le président-directeur général de A7 Immobilier, Philippe Charbonneau.

Itinérance dans Saint-Roch: le maire Labeaume appelle à la tolérance

Le maire de l’époque, Régis Labeaume, demandait aux citoyens et aux commerçants de Saint-Roch de faire preuve de tolérance envers les itinérants qui s’y trouvaient. Il affirmait que le quartier était sécuritaire et qu’une série de mesures pour permettre aux gens de la rue d’avoir de meilleures conditions de vie allaient y être implantées. «On a tendance à oublier que ce sont des humains, pas des rebus», a-t-il alors lancé en conférence de presse, soutenant que les propos de différents entrepreneurs et résidents du quartier qui ont été rapportés depuis le déménagement de l’Auberivière sur la rue du Pont étaient exagérés. Le directeur adjoint à la surveillance du territoire du Service de police de la Ville de Québec, André Turcotte, avait toutefois confirmé qu’il y avait eu une augmentation des signalements impliquant des itinérants dans ce coin précis du quartier.

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