Le projet Humaniti Québec confirme ses grandes ambitions
CONSTRUCTION. Tel qu’annoncé par le Groupe Cogir, le projet Humaniti Québec, successeur de l’ex-Phare à Sainte-Foy, veut devenir un pôle de développement modèle à la tête des ponts. Comme son prédécesseur, il prévoit ériger quatre immeubles intégrant des fonctions résidentielles (locatif et condo), hôtelières, bureaux et des commerces de services.
L’édifice le plus élevé atteindra 53 étages et non 65 comme visait Le Phare. La décision s’appuie sur un désir d’équilibre entre les fonctions et les gabarits. Les trois autres tours auront 40 étages et deux fois 31 étages. Le promoteur souhaite progresser par phases, au rythme du marché immobilier. Tout en se donnant des marges de manœuvre, afin d’apporter des ajustements en cours de route. L’objectif étant d’aboutir à un complexe immobilier avant-gardiste avec l’humain au cœur de l’approche architecturale, d’où son nom.
Au cours de la séance publique d’information, à laquelle participaient 280 personnes préinscrites, on rappelait que le projet se trouve en phase préliminaire. On précise du même souffle qu’il s’inscrit déjà dans le plan d’urbanisme du secteur. Il n’est donc pas nécessaire de passer par une demande de dérogation. Cogir entend procéder dans le respect de ses trois axes d’intervention habituels, soit humaniser, créer et se dépasser. Le concept Humaniti propose une communauté de partage verticale, qui met l’humaine au cœur de son évolution. À l’image du projet jumeau initié à Montréal.
Mixité et modernité
«Notre intention consiste à proposer un complexe d’envergure, avec des édifices complémentaires, modernes et signatures. Ceux-ci s’adaptent aux concepts de type TOD, LEED et WELL, respectivement axés sur le transport durable, l’efficacité et le bien-être. Il ne peut donc être dissocié du déploiement du Réseau structurant de transport en commun (RSTC) et son tramway», précise Stéphane Côté, président de la division des projets majeurs chez Cogir.
Il ajoute que le site de l’ancien hôtel des Gouverneurs demeure un grand carrefour et un lieu d’accueil pour les gens qui arrivent à Québec. Le promoteur compte s’inspirer de l’ADN et de la géographie de la Capitale. Il vise à reproduire les particularités du territoire, ce qui donne au projet initial des variations de niveaux, des percées visuelles et des terrasses vertes. L’architecture est voulue sobre afin de demeurer intemporelle et de s’insérer harmonieusement dans le paysage.
«L’intérêt pour la verdure est transposé dans un grand jardin central à divers paliers, au milieu des édifices. On veut un lieu de rendez-vous quatre saisons. Notamment, on prévoit un miroir d’eau convertible en patinoire. De plus, une placette invitante sera aménagée sur le boulevard Laurier. Alors que l’entrée principale sera disposée sur la rue de Lavigerie. Des espaces seront aussi dédiés à l’agriculture urbaine», explique l’architecte Jonathan Bisson.
Ouverture sur le quartier
À terme, l’endroit est voulu ouvert et accueillant pour les occupants autant que pour les résidents des alentours. Toutes les études ont été faites pour ajuster la conception en fonction des vents, des zones d’ombrage et de la circulation, en réponse aux principales interrogations soulevées. La prochaine étape sera une consultation publique virtuelle sur la relocalisation du pôle d’échange du RSTC, envisagée le mardi 8 décembre.
Échéanciers
- Première phase espérée à la fin de l’été 2021 sur trois ans.
- Au rythme de l’économie, le chantier s’échelonnera sur huit à 10 ans.
Pour plus d’information: humanitiquebec.ca.