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Première maison des aînés érigée sur le site de l’église Saint-Louis-de-France

L'église Saint-Louis-de-France laissera sa place à la maison des aînés de Sainte-Foy. (Photo gracieuseté) Photo:

SANTÉ. La volonté du gouvernement provincial et de son ministère des Aînés de créer des maisons des aînés à dimension plus humaine prend forme. La première de quatre constructions du genre axées sur la qualité de vie des occupants à voir le jour dans la Capitale sera implantée à Sainte-Foy.

C’est la ministre des Aînés et Proches aidants, Marguerite Blais, qui en a fait l’annonce. Pour l’occasion, elle était en compagnie de Jean-François Morin, président de l’Assemblée de fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Foy. La présence de ce dernier s’explique par le fait que le futur bâtiment sera érigé sur le site de l’église Saint-Louis-de-France, située à l’extrémité sud de la route de l’Église.

Jugé excédentaire, l’édifice a été acquis pour la somme de 2,75M$ par le gouvernement (via le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec). Pour l’instant, des analyses sont en cours pour savoir si le bâtiment existant sera rénové pour être converti, ou s’il sera démoli pour reconstruire à neuf. La seconde option demeure plus probable, car il s’agit d’un édifice non protégé pour sa valeur historique.

La première maison des aînés dans la Capitale a été annoncée par la ministre responsable Maguerite Blais. (Capture-écran Zoom)

«Cette maison des aînés accueillera 96 pensionnaires, dont 84 aînés et 12 adultes ayant des besoins spécifiques. On y retrouvera un milieu de vie à dimension humaine, subdivisé en unités de 12 places chacune. Les chambres individuelles seront dotées de toilette et douche adaptées pour chaque résident. Aussi, l’endroit sera climatisé et ventilé de façon à éviter toute propagation d’infection», indique Mme Blais en affirmant que des leçons ont été tirées de la pandémie de Covid-19.

Tel que déjà évoqué, ce nouveau type d’hébergement pour aînés rappellera davantage un domicile et favorisera les contacts humains. On y proposera un mode de vie plus actif, entre autres grâce à l’accès à des espaces extérieurs aménagés. Les installations intérieures seront également mieux adaptées aux besoins des résidents et de leurs proches. Une transformation tout aussi bénéfique pour le personnel soignant.

Paroisse soulagée

Pour le président de la fabrique Notre-Dame-de-Foy, Jean-François Morin, la transaction apporte de l’oxygène aux opérations pastorales. (Capture-écran Zoom)

De son côté, le président de l’Assemblée de fabrique Notre-Dame-de-Foy se réjouit que l’église Saint-Louis-de-France soit remplacée par une maison des aînés. «La paroisse avait identifié cette église comme excédentaire au culte dans son Plan directeur immobilier, approuvé en 2017. Ce plan tient compte d’une répartition efficace des églises qui resteront ouvertes. Dans le cas des églises excédentaires, nous privilégions des projets compatibles avec les besoins sociaux du milieu.»

Selon M. Morin, la vente de l’immeuble permet de revoir plus sereinement la poursuite de la mission pastorale. Il précise que les dépenses de fonctionnement de la paroisse s’élèvent à 1,8M$ cette année, occasionnant un important déficit. Le confinement et la fermeture des lieux de culte en temps de crise sanitaire ont amplifié le manque à gagner. Notre-Dame-de-Foy couvre l’ensemble du territoire de l’ancienne municipalité de Sainte-Foy.

Opposition à la démolition

L’organisme Action patrimoine déplore l’achat de l’église Saint-Louis-de-France, en vue de la démolir et d’y construire une maison des aînés. Sans remettre en cause l’objectif d’offrir un milieu de vie pour les personnes âgées, l’organisme se questionne sur le choix d’acquérir une église moderne pour la démolir.

«Construite en 1960 par les architectes Robert Blatter, G.-Fernand Caron et Gilles Côté, l’église Saint-Louis-de-France est un exemple remarquable de l’architecture moderne au Québec. Le Conseil du patrimoine religieux lui confère d’ailleurs une valeur patrimoniale exceptionnelle (cote B)», note Action patrimoine. L’organisme rappelle au passage le récent rapport du Vérificateur général du Québec, qui dresse un portrait plutôt sombre de la gestion du patrimoine bâti par le gouvernement.

Ce qu’ils ont dit:

  • «Ce nouveau standard de qualité améliorera le quotidien des résidents, des proches ainsi que du personnel.» – Marguerite Blais, ministre des Aînés et Proches aidants
  • «La crise sanitaire a démontré de façon claire que nos milieux de vie doivent être mieux adaptés pour faire face à de telles situations et offrir des conditions dignes pour les personnes âgées qui ont bâti notre Québec.» – Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la Capitale
  • «Cette maison des aînés témoigne des efforts pour insuffler plus d’humanité dans les services prodigués aux personnes qui nécessitent des soins de longue durée.» – Joëlle Boutin, députée de Jean-Talon

Québec Hebdo

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