Un projet de développement industriel fait des mécontents au Lac-Saint-Charles
Un projet de développement industriel qui aura lieu à l’intersection du boulevard de la Colline et de la rue Lepire a été accepté par la Ville, malgré les craintes des résidents du secteur qui verront le boisé détruit en arrière de leurs résidences.
Le terrain, propriété de SM Tardif est déjà zoné pour y accueillir des activités industrielles. L’entreprise souhaite y installer une nouvelle usine afin d’y construire des modules préfabriqués pour usage institutionnel et industriel. Puisque le terrain est privé, et que le zonage le permet, la Ville ne pourrait pas refuser la demande, en autant que celle-ci respecte la réglementation municipale.
Le conseil de quartier a été consulté et a accepté la demande, avec des propositions d’ajustement.
Une qualité de vie diminuée
Lors d’une assemblée publique de consultation le 8 mars dernier, la Ville a expliqué que SM Tardif travaille sur son projet depuis plus d’un an et que des modifications ont déjà été apportées par le promoteur. Initialement, son projet consistait à agrandir dans la zone arrière du terrain, ce que la Ville a refusé en raison d’un ruisseau qui est protégé.
Lors de la rencontre, plusieurs citoyens ont fait part de leurs préoccupations, que ce soit au sujet de l’environnement ou encore de la circulation. Sur le groupe Facebook J’habite Lac-Saint-Charles, les résidents avaient aussi fait part de leurs désaccords.
«Ce projet brimerait la qualité de vie des citoyens du Lac-Saint-Charles, car ce boisé nous protège du bruit et de la pollution de la compagnie ainsi que du trafic qui est déjà dense et bruyant. Imaginez encore plus de va et vient sur cette rue? Ouf! Il faut absolument voter contre ce projet et se tenir ensemble afin de contrer ce désastre de détruire ce boisé», a indiqué une résidente du secteur avant l’assemblée publique.
La Ville a pu rassurer certains citoyens à l’effet que l’entreprise devra conserver une zone tampon de 15 mètres avec des arbres et respecter une distance de 22 mètres pour implanter un bâtiment. Le promoteur ne pourra pas non plus construire sur des milieux humides.
Apparence de conflits d’intérêt déclarée
Plusieurs citoyens se sont aussi plaints du fait que le conseiller municipal du secteur, Steeve Verret, aurait un conflit d’intérêt puisqu’un des terrains appartiendrait à sa famille. Le conseiller municipal a déclaré un potentiel conflit d’intérêts lors du conseil d’arrondissement du 20 février dernier. Cela a pour conséquence, qu’il s’abstient de participer aux délibérations sur cette question, de voter ou de tenter d’influencer le vote sur celle-ci.