Avenir Mont-Sainte-Anne demande une enquête gouvernementale
À la suite des événements survenus le week-end dernier à la Station Mont Sainte-Anne, alors que la chute d’une télécabine a forcé la fermeture de la station du Mont-Sainte-Anne, Avenir Mont-Sainte-Anne demande au gouvernement du Québec de procéder rapidement à une enquête exhaustive afin d’assurer la sécurité de l’ensemble des installations du Mont-Sainte-Anne et de la Station touristique Stoneham, propriétés de Resorts of the Canadian Rockies (RCR). Le regroupement demande également au gouvernement d’exercer le leadership nécessaire pour procéder dès cet hiver à un changement d’opérateur au Mont-Sainte-Anne.
«Il ne s’agit plus seulement d’un dossier économique prioritaire pour la grande région de Québec. Il s’agit maintenant d’un enjeu de sécurité publique et le gouvernement a la responsabilité de prendre les moyens nécessaires, et très rapidement, afin d’assurer la sécurité des installations opérées par RCR au Québec. Nous ne pouvons plus nous fier sur l’opérateur pour garantir la sécurité de la population et des usagers. Les gens sont inquiets, avec raison, et doivent être rassurés», soulignent Mario Bédard et Alex Harvey, coporte-paroles d’Avenir Mont-Sainte-Anne.
Avenir Mont-Sainte-Anne demande donc au gouvernement de mandater toutes les instances compétentes – que ce soit la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ou tout autre organisme gouvernemental – afin de passer en revue l’ensemble des installations de Stoneham et du MSA. Cette enquête devrait être transparente et l’ensemble de ses conclusions rendues publiques. Aucune réouverture ne devrait être possible sans autorisation gouvernementale.
Changement d’opérateur nécessaire
Par ailleurs, Avenir Mont-Ste-Anne estime que les négociations entre le gouvernement du Québec et le propriétaire de RCR, Murray Edwards, ne doivent plus porter sur un potentiel plan de relance du MSA, lequel impliquerait des investissements importants de fonds publics, mais sur le transfert des opérations à un nouveau gestionnaire. Le gouvernement du Québec doit exercer un leadership suffisant pour que ce transfert se produise dès cet hiver.
«L’heure n’est plus à négocier pour forcer RCR à réinvestir dans la montagne. L’opérateur a démontré hors de tout doute son incapacité à assurer le développement du Mont-Sainte-Anne et, pire encore, la sécurité des usagers. Des intérêts québécois sont prêts à investir et à prendre le relais. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités et agir», indique Yvon Charest, président des Amis du Mont-Sainte-Anne.
«Nous ne pouvons plus faire confiance à RCR. Le gouvernement du Québec dispose de tous les leviers nécessaires pour forcer un changement d’opérateur au Mont-Sainte-Anne. Les événements de cette fin de semaine confirment qu’il y a urgence d’agir. Des gestes s’imposent maintenant», ajoute Agnès Maltais, ex-députée de Taschereau et ex-ministre de la Capitale-Nationale.
Avenir Mont-Ste-Anne s’inquiète par ailleurs des conséquences de l’accident de samedi sur la réputation de la région de la Capitale-Nationale comme destination touristique.
«Le Mont-Sainte-Anne a toujours été un actif majeur pour le développement économique et le tourisme dans la région de la Capitale-Nationale, notamment en période hivernale. Les images de la télécabine échouée au sol font le tour du monde. On ne peut regarder ce joyau se détériorer ainsi sans réagir, surtout lorsque la sécurité des usagers devient compromise. La situation n’est plus acceptable», mentionne Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.