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La cessation des terrains du Golf Beauport officialisée par la Ville

Des golfeurs sur le terrain du Golf Beauport. Photo: Benjamin Aubert/Métro

La fin de vie annoncée du Golf Beauport vient de franchir une nouvelle étape. Le comité exécutif de la Ville de Québec a autorisé cette semaine la cessation des terrains qu’occupe l’entreprise au Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries (CSSPS). Les élus du conseil municipal seront appelés à entériner le tout lors du conseil municipal de mardi prochain.

Comme l’avait annoncé le maire Bruno Marchand en pleine séance du conseil le 21 mars dernier, les terrains municipaux loués au Golf Beauport depuis plus d’une quarantaine d’années seront cédés au CSSPS en vertu d’une disposition de la Loi sur l’instruction publique. Cette disposition permet aux centres de services scolaires de «requérir d’une municipalité locale qu’elle lui cède, à titre gratuit, un immeuble aux fins de la construction ou de l’agrandissement d’une école ou d’un centre».

Selon la Ville, les seuls terrains pouvant convenir aux demandes du CSS qui souhaite construite une école primaire de 400 places et une école secondaire de 1000 places à Beauport sont les terrains des Sœurs de la Charité de Québec appartenant au gouvernement, les terrains situés à l’ouest de l’agroparc qui sont zonés agricole et qui appartiennent à des propriétaires privés ainsi que ceux du golf dont le bail vient à échéance en octobre.

Un manque de «courage politique», disent les oppositions

Ce sommaire apparaît dans les documents publics quelques semaines après que le maire Bruno Marchand ait promis lors d’une période de questions au conseil municipal qu’il rencontrerait le propriétaire du golf, Jacques Bélanger, en compagnie des élus du secteur, Stevens Mélançon et Isabelle Roy. Or, cette rencontre n’a toujours pas eu lieu. Et elle n’est pas programmée non plus.

Devant les médias, la conseillère de Robert-Giffard, Isabelle Roy, a dit avoir pris connaissance de la décision du comité exécutif «avec une grande déception». «Nous avions une solution pour que le maire puisse tenir sa promesse de sauver le golf, soit d’imiter sa collègue de Sherbrooke qui a refusé de céder un terrain au Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke», a-t-elle indiqué en plaidant que le maire Marchand avait fait preuve «d’un manque de courage politique». «C’est ironique [qu’il n’y ait pas eu de rencontre] parce que le maire disait en campagne qu’il aurait une grande écoute, et là, on sent qu’il n’y a pas d’écoute!», a-t-elle ajouté en estimant que les citoyens pourraient «bénéficier d’encore quelques années d’exploitation» avant qu’«une école lève de terre» sur ce site.

De son côté, le conseiller local, Stevens Mélançon s’est montré mécontent de «la façon dont ça se fait». «On [à l’administration] dit qu’on veut être transparent, mais on nous laisse dans le néant. On attend encore après la rencontre qui nous a été promise. Quand j’ai vu le sommaire décisionnel, j’ai regardé le plafond et j’ai dit quelques paroles saintes! [M. Bélanger] a opéré un golf pendant 40 ans, il a investi et il est traité de façon cavalière!», a-t-il protesté.

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