Le volet Materne Maman de RE-FA-VIE
De nombreuses études démontrent que la solitude a un impact direct sur la santé mentale. C’est dans cette optique que RE-FA-VIE, ressource familiale de la vieille caserne de Montmorency, un regroupement de citoyens du quartier Montmorency, a lancé le programme Materne Maman il y a un an.
L’isolement social chez les femmes enceintes et celles en situation de postnatalité préoccupe les Québécois, et encore plus ceux de Montmorency – l’un des quartiers les plus défavorisés de Québec. Plusieurs facteurs de vulnérabilité sociale sont présents dans le quartier, dont la monoparentalité.
L’organisme situé sur la rue Ruel offre différents services pour les familles. Materne Maman est son volet en périnatalité qui a été déployé dans la dernière année et qui s’adresse aux mamans du début de la grossesse jusqu’à ce que le bébé ait 12 mois, de tout l’arrondissement de Beauport.
Materne-Maman offre des suivis de grossesse, des suivis postnataux et des ateliers parents-enfants qui permettent de briser l’isolement chez les mères en tissant des liens avec d’autres personnes vivant la même réalité qu’elles. Toutes les activités offertes se font avec le parent et l’enfant, sinon la halte-garderie est offerte au parent participant à un atelier. «Les jeunes mamans vivaient déjà de l’isolement avant la pandémie. Les mamans en congé de maternité perdent peu à peu le réseau qu’elles avaient lorsqu’elles étaient au travail, les occasions d’échanger deviennent moins fréquentes, mais ce problème a été grandement accentué avec la crise. En venant à RE-FA-VIE, les mamans surtout venaient se recréer ce réseau perdu. Ça nous amenées à mettre en place ce programme en périnatalité de façon plus pointue pour les accompagner sur différents volets», expose Marie-Hélène Hébert, coordonnatrice de RE-FA-VIE.
«Si une famille ou un parent ressent le besoin de venir et de profiter de nos services, peu importe le milieu dans lequel elle vit, on ne fait aucune discrimination.»
Marie-Ève Pimparé
Depuis que Materne Maman a commencé à offrir ses services au début de la pandémie, l’organisme a bien senti qu’il répondait à un besoin essentiel. «On fait beaucoup de partenariat avec d’autres organismes communautaires qui nous réfèrent des mamans, mais il y a aussi beaucoup de bouche à oreille grâce à nos participantes et sur les réseaux sociaux», ajoute Mme Hébert.
Le service de cuisine collective est particulièrement apprécié par les mamans se retrouvant dans une situation de précarité financière, car il fournit des outils pour une saine alimentation en plus de créer un environnement d’entraide à la préparation des repas. «Le volet alimentaire organise des cuisines collectives, dont les cuisines bedon pour les mamans enceintes et les cuisines poupons donc la cuisine pour le nouveau bébé.»
Pour y participer, une petite contribution financière est demandée aux participantes, mais l’organisme fournit une bonne partie de la nourriture qui sera cuisinée. Par ailleurs, Moisson Québec donne la viande et les fruits et légumes, ce qui donne un bon coup de main aux mamans à faible revenu. «Beaucoup de soutien est offert pour permettre de garder les cuisines collectives à faible coût. Par contre, une participation financière est demandée aux membres afin de les maintenir actives au niveau de leur planification budgétaire», ajoute Marie-Ève Pimparé, membre de l’équipe de Materne Maman. «Pour être membre, il faut participer à au moins une activité de l’organisme par année, mais il n’y a pas de cotisations à payer pour ce faire puisqu’il était important de maintenir la gratuité des services», termine-t-elle.
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15,5%
Pourcentage de familles monoparentales à Beauport
