Citoyens excédés par le bruit de l’aréna voisin à Saint-Augustin
MUNICIPAL. Après un an à endurer en permanence le son persistant émis par le système de soufflerie du nouveau Centre sportif du Séminaire Saint-François (SSF), des citoyens n’en peuvent plus. Ils réclament que la Ville de Saint-Augustin cesse «ses beaux discours et mettent ses culottes», afin de mettre un terme à ce supplice incessant qui mine leur moral. Puisque les ajustements apportés à ce jour n’ont rien changé, ils estiment que le temps est venu de remédier à la situation.
Ce faisant les porte-parole de leurs voisins près du campus dans les Bocages, Guylaine Pageau et son conjoint Michel Maheux déplorent l’inaction du conseil municipal. «On a un règlement sur les nuisances sonores, mais personne ne l’applique. En plus du stress de la pandémie, nous subissons le stress sonore du bruit continu, 24h par jour sans arrêt. Il y a du monde en détresse psychologique dans notre rue. Est-ce qu’on attend un événement malheureux, un suicide? Est-ce que c’est ça qui va faire bouger la Ville? Pensez à autre chose qu’aux dollars que verse (en taxes) le SSF. Il faut une solution pour espérer le retour de notre quiétude et notre qualité de vie.»
Sensible à la problématique, le maire Sylvain Juneau répond que certains correctifs ont été apportés. La Ville a engagé sa propre firme d’acousticien pour faire des tests. «Il faut du temps, d’abord pour apporter des ajustements, puis pour obtenir des résultats fiables. Nous attendons le rapport acoustique final. S’il y a des modifications additionnelles requises, nous les exigerons. Il reste des choses à valider, mais d’ici quelques semaines on devrait avoir des réponses à vous fournir», précise-t-il.
Installation inappropriée
Peu convaincu, M. Maheux allègue que l’appareil de ventilation a été installé en dérogation des normes et sans aviser la Ville, qui se retrouve devant le fait accompli. «Ce système-là n’a pas sa place sur le toit de l’édifice, à 40 pieds dans les airs. Ça défie toute logique, argue-t-il. Moi, je suis chanceux, je suis sourd. Je peux enlever mes prothèses la nuit. Il y a des gens qui ne dorment plus. On ne profite plus de nos cours. Quand est-ce que cessera le patinage dans ce dossier-là? Il faut qu’il se passe quelque chose, sinon nous irons devant les instances supérieures.»
Appuyant le conseiller local Raynald Brulotte, qui a maintes fois soulevé le problème, sa collègue Annie Godbout propose de soumettre une résolution pour résoudre ce dossier. «Ça fait longtemps qu’on en discute entre les élus. Ça doit cesser, dit-elle, en espérant que la majorité votera en faveur du retrait de ces équipements.» Elle reste néanmoins confiante que la direction d’une institution de bonne réputation comme le SSF saura apporter les correctifs nécessaires.