Mesures de stabilisation de la plage Jacques-Cartier critiquées par le BAPE
ENVIRONNEMENT. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) reconnaît les problèmes d’érosion de la plage Jacques-Cartier. La nécessité d’agir est également admise afin de stabiliser la portion des berges qui s’érodent sous la force des vagues et des marées. Or, les solutions proposées par la Ville de Québec sont clairement remises en question dans le rapport que l’organisme vient de publier.
Parmi les critiques soulevées, le volumineux document de 121 pages déplore des «faiblesses méthodologiques» dans le processus d’analyse de la problématique. «Ainsi, la commission d’enquête ne peut avoir confiance dans les évaluations que l’initiateur a faites de la dynamique hydrosédimentaire, de la localisation des aires de sédimentation et d’érosion, ainsi que des répercussions du projet sur le milieu naturel et humain. Elle estime qu’il serait risqué, tant d’un point de vue écologique et social qu’économique et financier, d’aller de l’avant avec la solution proposée.»
Les auteurs du rapport recommandent à la Ville de Québec de reprendre ses analyses et de comparer les options, afin d’identifier une solution davantage axée sur la science. Évalué à 6M$, le projet composé d’un amalgame d’interventions (enrochement, végétalisation et épis brise-lame) ne convainc pas quant à son efficacité à long terme. Le document remis au ministre de l’Environnement pour éclairer sa décision conclut à l’absence de certitudes que les solutions envisagées éviteront durablement l’érosion des berges.
Voici le lien pour accéder à l’ensemble du dossier et au rapport du BAPE sur le projet de stabilisation des berges de la plage Jacques-Cartier.