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Exemption d’élection partielle rejetée à L’Ancienne-Lorette

Photo: Métro Média – Archives

MUNICIPAL. Devant les coûts engagés pour tenir une élection partielle à la mairie, certains élus lorettains ont envisagé une demande d’exemption. La proposition basée sur des avis partagés a finalement été rejetée par une majorité de conseillers.

La proposition émanant de la mairesse par intérim, Sylvie Papillon, était basée sur un souci d’éviter une dépense de plus de 100 000$. Celle-ci assure ne pas se mettre en conflit d’intérêts puisqu’elle n’a pas l’intention de briguer le poste laissé vacant par le décès du maire Émile Loranger en avril dernier.

Pour les élus en défaveur de la demande d’exemption, Charles Guérard, Josée Ossio et Gaétan Pageau, la loi électorale est claire et il faut la respecter. Celle-ci prévoit la tenue d’une élection partielle, afin de combler une vacance de plus de 12 mois. En temps de pandémie, cette obligation a été suspendue temporairement, par mesure préventive.

Or, maintenant que la crise sanitaire semble mieux contrôlée, la ministre des Affaires municipales du Québec, Andrée Laforest, a autorisé la tenue d’élections partielles. Elle les a même fixées au dimanche 4 octobre, pour toutes les villes ayant un ou des postes à combler au sein du conseil municipal. Cela devra donc être le cas à L’Ancienne-Lorette, à moins qu’une deuxième vague de Covid-19 ne cause un nouveau report.

Économie vs démocratie

Dans sa réflexion, l’actuelle mairesse Papillon s’est demandé, comme plusieurs citoyens lui ont signifié, «s’il était utile de tenir élection au coût de 100 000$ d’ici l’échéance prévue dans 13 mois. Pareille dépense est-elle nécessaire pour un si court délai, alors que les choses fonctionnent bien actuellement? Serait-il possible de repousser l’échéancier à la date initialement prévue de novembre 2021? La démarche n’est pas une volonté politique, mais bien un souci d’économie. Je n’ai pas d’intérêt, sinon celui des citoyens, de la Ville et l’argent.»

Pour sa part, le conseiller Guérard, également maire suppléant, s’est dit surpris d’apprendre cette volonté par le biais de l’invitation à l’assemblée extraordinaire. «J’y vois un déni de démocratie et je considère que la demande va à l’encontre de la loi. Toutes les autres villes sont dans la même situation et la législation est claire», fait-il valoir pour justifier son opposition.

De son côté, le conseiller Pageau trouve la question très bonne et la réflexion pertinente. Il s’interroge toutefois à savoir si c’est aux élus à faire cette démarche. «On a déjà joué dans les situations d’apparence de conflit d’intérêt et de plaintes à la Commission municipale. Des citoyens désireux de se présenter au poste de maire pourraient dénoncer la situation. Il y a de bons arguments des deux côtés, mais c’est aux citoyens à se positionner et à déposer une pétition contre la tenue d’une élection partielle.»

Québec Hebdo

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