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Naviguer sur l’eau en famille pour quatre ans

André-Philippe Gonthier part avec son amoureuse Stéphanie Racine et leurs deux enfants, Noémie Gonthier, 9 ans, et Julien Gonthier, 7 ans. (Photo gracieuseté) Photo:

PÉRIPLE. Une famille de Beauport a décidé de vendre leurs possessions pour aller naviguer quatre ans autour du monde. Les parents et leurs deux enfants se préparent depuis près de deux ans pour cette aventure. Malgré la pandémie, la famille prendra les eaux prochainement.

Très jeune, André-Philippe Gonthier a commencé à faire du bateau avec son père. C’est après avoir vécu une expérience semblable étant enfant qu’il a décidé de revivre l’aventure avec sa famille. «On a fait des voyages dans les Bahamas pendant deux années et ça m’a donné la piqûre. Après ça, j’ai continué à faire du bateau. Ça fait environ huit ans qu’on a un bateau avec ma famille et qu’on en fait avec les enfants et ma blonde», souligne M. Gonthier.

La majorité du voyage, la famille profitera des lieux visités. Pour le reste du temps, ils navigueront vers leurs prochaines destinations. «Il va y avoir des journées où on fera seulement de la navigation. D’autres journées, nous arrêterons dans un mouillage à faire l’école le matin, aller pêcher l’après-midi, faire du kayak, aller explorer les fonds marins et aller visiter les nouvelles places. Ça va être les journées typiques», rajoute M. Gonthier.

La préparation s’est faite en plusieurs étapes. Tout d’abord, ramasser de l’argent, ensuite réussir à tout vendre et finalement, se préparer mentalement à vivre sur un bateau de 42 pieds nommé le Total Freedom. «Depuis quelques années, on a fait des projets qui nous ont permis de gagner un peu de sous. On a aussi tout vendu. Il fallait tout vendre pour ne plus avoir de frais terrestres. Pas de loyer, pas de maison, pas d’autos. On a réussi à vendre la maison cet hiver, alors ça a été une grosse étape pour nous. Il nous reste une voiture pour faire les dernières commissions», explique le père de famille.

École à bord du bateau

En collaboration avec la commission scolaire des enfants, la famille a pu se procurer les livres nécessaires pour l’apprentissage durant les quatre années. «On part avec les livres pour le français et les mathématiques. Pour ce qui est de l’anglais, de l’histoire et des autres matières, on va improviser selon l’endroit où on est. Ils vont se faire des amis anglophones, ils vont visiter de nouveaux pays, ce qui fait qu’ils vont connaître de nouveaux endroits», explique le père.

Une façon de faire qui a aidé le père de famille plus jeune. «Moi, je l’ai vécu. Je n’étais pas très bon à l’école et le voyage en bateau m’a donné une motivation parce que j’étais autodidacte. Je faisais l’école d’une façon très assidue chaque jour et grâce à ce voyage, je suis devenu bon à l’école», avoue-t-il.

Un itinéraire incertain

André-Philippe Gonthier mentionne que l’origine du projet est de naviguer pendant plusieurs années partout sur la planète et d’en profiter pleinement. La famille devra improviser à certains moments de leur périple concernant l’itinéraire. En raison de la pandémie, certaines destinations ne sont pas accessibles. «Une chose est sûre, c’est qu’on part quand même! On va se promener un peu partout vers le sud, vers le Panama. On va évaluer chaque semaine si l’itinéraire doit changer ou si on continue et qu’on traverse le Panama», affirme-t-il.

La famille devait vivre dans leur bateau depuis le mois de mai. Avec la fermeture des marinas, ils ont dû louer un appartement le temps de la réouverture. Ça a été une période d’angoisse. Toutefois, l’appartement a permis de transiger entre la maison et le bateau. Le père pense toutefois que tout s’est bien aligné au final.

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