Championne de tir au pistolet en un an et demi
PERFORMANCE. Véronique Houde, une Charlesbourgeoise de 32 ans, vient de réussir un exploit. En un an et demi, celle qui n’avait jamais tenu une arme de sa vie s’est classée meilleure au pays dans sa catégorie.
Véronique, qui exerce le métier de massothérapeute, s’est fait demander par un de ses clients, membre du Club de tir les Castors de Charlesbourg, de donner un atelier de visualisation au Club. Le but? Favoriser la concentration et le mental des sportifs en vue des compétitions. Après l’atelier, la jeune femme s’est fait proposer d’essayer le tir. La piqûre pour le sport a eu lieu instantanément. «Avant ça, je pensais que j’allais être stressée de tenir une arme. Mais dès mon premier essai, j’ai adoré», relate-t-elle.
Véronique est sportive, elle donne des cours de yoga, fait de la natation et a pratiqué longtemps le karaté. Puisqu’il faut être en excellente forme physique pour pratiquer le tir de pistolet à air comprimé, sa bonne forme physique et mentale l’a aidée. «On est obligé de s’entraîner avant de tirer. Pour la posture, pour l’équilibre et pour l’endurance musculaire», fait-elle valoir.
Pour la massothérapeute, qui s’entraîne jusqu’à quatre fois par semaine selon ses disponibilités, le tir permet un vide encore plus grand que la méditation. «Ça me permet de me concentrer pleinement. Tu ne peux pas penser à ta liste d’épicerie quand tu tires. […] C’est carrément mieux qu’un bon bain chaud», indique-t-elle.
Un des autres aspects que Véronique Houde trouve les plus séduisants au tir sportif, c’est le fait que ce soit une machine qui juge. «Il n’y a que l’ordinateur qui évalue. Pas d’humain. Alors ça reste entre moi et moi», confie-t-elle.
Les Olympiques
Forte de ses résultats impressionnants, la Charlesbourgeoise vise les Olympiques en 2020. Elle aura d’ailleurs un début d’année assez chargé avec les sélections à Winnipeg et la Coupe du monde en mars en Inde. Ce qu’elle devra travailler le plus pour atteindre son objectif? «C’est l’endurance. Et que mes 60 coups [le nombre de tirs à faire en compétition] soient tous aussi bons».
C’est carrément meilleur qu’un bon bain chaud
-Véronique Houde