Le sirop de catégorie B devient du sirop ambré
ÉRABLE. L’uniformisation des catégories de sirop entre les provinces et États producteurs d’érable est maintenant chose faite. Depuis décembre, on ne parle désormais plus de catégorie AA, A, B, C ou D, on parle plutôt de sirop doré, ambré, foncé et très foncé dans la vente de sirop en vrac. Le prix du sirop devrait également demeurer le même que l’an dernier.
Depuis une dizaine d’années, l’Institut international du sirop d’érable tente d’uniformiser l’ensemble des classifications des différentes provinces du Canada et États des États-Unis producteurs de sirop d’érable. Au Canada, quatre provinces produisent du sirop d’érable, tandis que du côté des États-Unis, on retrouve une dizaine d’États producteurs.
«Dans les marchés d’exportation, on retrouvait beaucoup de classifications différentes, de sorte que les acheteurs étrangers étaient un peu mélangés», explique Paul Rouillard, directeur adjoint à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.
Il explique qu’il y a deux ans, tout le monde est arrivé à un accord sur les nouvelles appellations du sirop et que le Québec y a adhéré en décembre. «Donc maintenant, tout le monde bénéficie de la même appellation, c’est beaucoup plus facile pour l’exportation sur les marchés internationaux», termine M. Rouillard.
Prix du sirop
Bonne nouvelle pour les consommateurs de produits d’érable: c’est le statu quo pour les prix du sirop d’érable, à condition qu’ils soient acceptés par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Les prix demeureront les mêmes que l’an dernier, c’est-à-dire le doré à 2,95 la livre, le sirop ambré à 2,94 la livre, le foncé à 2,85 la livre, et le très foncé 2,55 la livre.
Seul changement depuis la dernière entente: le classement se fait dorénavant sur la base de quatre classes au lieu des cinq qui étaient en vigueur par le passé.
L’entente pour les conditions de vente et de mise en marché entre la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, qui représente les acériculteurs, et le Conseil de l’industrie de l’érable, qui représente les acheteurs, a été conclue pour 2017 et 2018. Les deux parties se disent satisfaites de cette entente, qui s’est conclue assez rapidement. «Cela démontre d’une grande sagesse de l’industrie et un niveau de confiance mutuelle de plus en plus présente», de commenter le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu.
En 2012, la Fédération des producteurs acéricoles et le Conseil de l’industrie de l’érable avaient dû s’en remettre à la RMAAQ pour arbitrer la convention. Depuis ce temps, les parties ont réussi à s’entendre chaque année sur les prix.
Cette convention permet entre autres de s’entendre sur les prix minimums, la vérification de qualité et le classement, l’entreposage et la gestion du sirop d’érable, la gestion des barils et les ventes par lots.