La région évalue l’idée d’une usine de biométhanisation
MATIÈRES RÉSIDUELLES. Le conseil de la MRC a autorisé la tenue d’une étude technico-économique pour ce scénario, même si l’arrivée du bac de compostage avait déjà été annoncée.
(Photo TC Media – Prisca Benoit)
L’idée est venue lors du Salon de la Fédération des municipalités du Québec (FQM), alors que des entreprises ont présenté leur produit à différents élus de la région. «La biométhanisation, elle se voit davantage dans de grandes villes, comme à Québec ou à Saint-Hyacinthe», explique le maire de Beaupré, Pierre Renaud. Sauf que le projet qui était proposé aux élus cette fois-ci était à plus petite échelle. «Il y aurait un potentiel pour notre MRC», renchérit M. Renaud.
Contrairement aux projets de grande envergure, le projet de la Côte-de-Beaupré ne servirait pas à produire du méthane liquéfié qui serait ensuite revendu, comme le bassin de population ne le justifie pas, explique M. Renaud. On utiliserait plutôt le méthane pour alimenter directement l’usine de traitement des eaux usées de Beaupré.
(Photo TC Media – Prisca Benoit)
Si ce projet est retenu, on enverrait l’ensemble des déchets de la MRC à l’usine de biométhanisation. Ceux-ci seraient triés sur place pour ne conserver que ceux qui peuvent produite du méthane, les autres seraient recyclés. Avec le gaz produit, on pourrait chauffer davantage les boues, la matière qu’on récolte à l’usine de traitement des eaux usées, et ainsi les rendre plus légère, parce que moins humide. De cette façon, on diminue le nombre de camions qui doivent se déplacer à l’usine de traitement.
Deux scénarios
La voie du compost n’est pas écartée pour autant: l’étude technico-économique vient justement faire la balance entre les deux options entre les coûts économiques et environnementaux de chacun. Déjà, à première vue, on sait que la plateforme de compostage coûterait moins cher à installer, tandis que l’usine de biométhanisation permettrait de couper dans le coût des opérations.
Les élus veulent tenir une étude sur le projet pour se faire leur propre tête sur la question. «Jusqu’à présent, ce sont surtout des entreprises qui nous ont approché pour vendre leur salade, admet M. Renaud. On veut pouvoir avoir notre propre avis sur le sujet.» C’est AXOR Experts-Conseils qui a obtenu le contrat de 20 521,19$ pour l’étude.