ÉOLIEN. Les deux entreprises derrière les parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré voulaient faire connaître la quatrième phase éventuelle.
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Quelque 400 citoyens ont eu la chance de visiter les premières phases du parc éolien de la Seigneurie de Beaupré récemment. C’est qu’habituellement, ces terres ne sont accessibles qu’à l’entreprise d’énergie éolienne, ainsi qu’au club de chasse et pêche et aux compagnies forestières qui y travaillent. Le fondeur de Saint-Ferréol-les-Neiges, Alex Harvey, a aussi été de la partie.
Si Boralex et Gaz Métro ont organisé cette visite, c’est parce que les parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré sont visés dans un appel d’offres de l’État du Massachusetts. Cette quatrième phase éventuelle représenterait de 65 à 85 nouvelles éoliennes, pour une puissance d’environ 300MW/h. «Nous voulons utiliser une technologie plus puissante qui nous permettrait d’utiliser moins d’éoliennes que lors des phases précédentes», explique le directeur Développement et acquisitions de Boralex, Rafael Bourrellis. La puissance de cette nouvelle phase représente l’alimentation de 60 000 foyers.
Il y a deux semaines, les deux entreprises ont également tenu un événement au Centre multifonctionnel de Beaupré pour expliquer leur projet à la population. «Nous voulions commencer les phases de consultation avant les résultats de l’appel d’offres pour pouvoir prendre le pouls de la population», précise M. Bourrellis. Une trentaine de citoyens ont participé à la rencontre.
Rafael Bourrellis assure que Boralex a pris contact avec les citoyens riverains du chemin d’accès des premières phases du projet qui ont intenté un recours collectif contre l’entreprise.
Le site de la Seigneurie de Beaupré, l’un des plus grands parcs éoliens au Canada, est idéal pour l’implantation de nouvelles éoliennes, selon M. Bourrellis. Situé dans un territoire retiré, les impacts sonores et visuels sont très limités pour la population. La carte des vents est aussi grandement avantageuse pour la production d’énergie éolienne.
Cette nouvelle phase serait aussi avantageuse pour la région, croit le directeur de Boralex. Un comité de maximisation des retombées économiques serait remis en place si le projet va de l’avant, afin d’inciter les travailleurs qui voyagent dans la région d’acheter localement. De plus, en plus des emplois créés lors de la construction du parc, une vingtaine de nouveaux emplois permanents seront établis sur le futur site pour la maintenance des nouvelles éoliennes, selon M. Bourrellis.
Plan B pour le chemin d’accès
Dans la nouvelle mouture du projet, un nouveau chemin d’accès a été dessiné pour éviter de circuler dans les rangs où vivent toujours des résidents. «On veut ouvrir une nouvelle voie qui sera plus à l’est, dépassé le village de Saint-Tite-des-Caps, explique M. Bourrellis. On ne passerait à côté d’aucune résidence.» Le Séminaire de Québec, propriétaire des terres, a donné son accord pour la construction de ces nouveaux chemins, assure-t-il. Difficile pour lui de promettre que cette alternative sera difinitive. «C’est l’option sur laquelle on se concentre, mais on a déjà vu des projets changer à cause d’une grenouille à protéger», rappelle-t-il.
Les dés ne sont toujours pas lancés pour cette quatrième phase. L’Appel d’offres compte une cinquantaine de soumissions, dont trois pour le partenariat d’équilibrage entre Boralex et Hydro-Québec. «C’est hautement compétitif, admet Jean-François Jaimes. Mais on sentait dans l’appel d’offres qu’il y avait un intérêt pour de l’éolien équilibré par de l’hydroélectricité.