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Extrêmement Amériques : Rémi Lafrenière sur le chemin du retour

Il y a un peu plus de sept mois, Rémi Lafrenière se lançait dans son projet un peu fou de pédaler 65 000 km en un an, traverser 23 pays et atteindre les quatre points cardinaux extrêmes des Amériques joignables par la route. Plus de 43 000 km et quatre points cardinaux atteints plus tard, le cycliste qui roule pour la Fondation de l’autisme garde le moral malgré les embûches, mais semble avoir de plus en plus hâte d’apercevoir le fil d’arrivée.

Une chose est certaine, le plombier de 26 ans de Sainte-Foy aime se faire la vie dure et relever des défis qui paraissent impossibles à d’autres (voir http://bit.ly/i63sKf et http://bit.ly/hcNLjj). Toutefois, et même si son expérience des longues randonnées à vélo lui a bien servi, les problèmes mécaniques et la difficulté à amasser des fonds n’ont pas facilité la vie du sportif.

«Plus les jours avancent plus je suis fatigué dans tous les sens. Le vélo aussi. Les quatre points sont atteints, le côté Pacifique est terminé et je tiens toujours la moyenne du 200 km par jour, mais quand même le défi est de taille. Le plus dur est à venir avec la section entre Belém au Brésil et Panama City au Panama où il y a entre autres 200 km de chemin de terre rouge avec très, très peu de services», explique celui qui se compare avec humour à Rocky, le boxeur interprété par Sylvester Stallone, alors qu’il se prépare à son combat contre Ivan Drago.

Entre le vent et l’isolement de la Patagonie et les valons qui se succèdent sans répit au Brésil, Rémi doit également composer avec les limites de la technologie. «Les communications sont très pénibles, tant Internet que le téléphone. Ça coupe aux 10 secondes et ça, c’est quand l’appel se rend. Bref, c’est réellement toute une aventure, c’est comme creuser un tunnel dans un tas sable, toujours difficile», lance-t-il.

Sans compter la perpétuelle recherche de commanditaires. «Je suis toujours à la recherche de gros commanditaires. Comme les grands aventuriers ont des commandites pour escalader l’Everest, je pensais bien trouver des commanditaires pour un projet extrême qui n’a encore jamais été réalisé», estime le sportif pas comme les autres.

Une conjointe bien patiente

Pour Geneviève Désy, la conjointe de Rémi restée au Québec, l’attente est longue. Pourtant, elle ne s’en plaint pas, même pendant le temps des fêtes qu’elle passe sans son amoureux.

«Connaissant Rémi, j’ai l’impression que son Noël sera une journée de vélo comme les autres. Pendant que je suis bien confortable à festoyer avec ma famille et la sienne, Rémi va rouler sans relâche», indique la jeune femme.

C’est que ce n’est pas la première fois que le passionné de sports extrêmes passe Noël sur son vélo. «Pour lui les vacances, c’est le temps de partir à l’aventure! Je me souviens il y a deux ans il est parti en train vers Halifax juste avant Noël et il est revenu vers Joliette avec son vélo dans la neige, le froid, le verglas, le sel des routes et le vent, c’est dire à quel point il aime les défis. Et l’an passé à la veille du jour de l’an, on est partis tous les deux gravir les montagnes du New Hampshire, raconte Geneviève Désy.

Alors en son absence je pense à nos souvenirs et à nos beaux moments ensemble et je me croise les doigts pour que la suite du voyage se passe bien. Après son immense périple Extrêmement Amérique, je me dis qu’il voudra peut-être passer un petit Noël tranquille pour une fois.»

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