Réfugiés syriens: élan de solidarité à Charlesbourg
HUMANITAIRE. Interpellés par la situation de détresse dans laquelle vivent les réfugiés syriens, une douzaine de paroissiens de Saint-Charles-Borromée ont mis sur pied un comité de parrainage pour accueillir une famille à Charlesbourg. En quelques jours, ils ont recueilli 12 000$ des 20 000$ nécessaires pour accompagner convenablement leurs protégés à leur arrivée.
«La générosité des citoyens, c’est incroyable!» de réagir Jeannine Thibeault, présidente du comité. La quête organisée dans les quatre lieux de culte de la paroisse aura permis, en l’espace d’une fin de semaine, de récolter la somme exacte de 12 118$, destinée exclusivement à l’accueil des réfugiés. Des enveloppes libellées «Parrainage famille syrienne», vides, se sont faufilées dans les poches de plusieurs avec promesse de retour, remplies.
De fait, depuis, des dons trouvent graduellement leur chemin jusqu’au presbytère Saint-Charles-Borromée. Si bien que la Fabrique a adopté et envoyé la résolution qui confirme, au ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), que le comité disposera bel et bien «des revenus nécessaires pour subvenir aux besoins» d’une famille.
«La famille est à la charge du parrainage», explique l’abbé Jean-Guy Paradis, instigateur du projet. C’est dire que les hôtes s’engagent à assumer les frais liés à son établissement – logement, nourriture, vêtements – et à faciliter son intégration, au moins pour la première année. Une aide et un accompagnement qui, selon l’expertise du Comité d’accueil des réfugiés de la paroisse Saint-Yves-Saint-Louis, se chiffrent aux alentours des 20 000$.
Un accueil inconditionnel
Et maintenant, quelle est la suite des choses? «Nous sommes en attente – mais pas à ne rien faire», répond Jeannine Thibeault. S’ils poursuivent les démarches en vue de l’arrivée de la famille, qu’ils espèrent pour la fin du printemps, ils n’en connaîtront l’identité qu’une quinzaine de jours avant qu’elle ne mette le pied à Québec. Aussi tentent-ils de prévoir plus que moins, quitte à redonner plus tard le surplus à des organismes d’aide.
Chose certaine, leurs grands cœurs sont impatients d’aider cette famille qui aura vécu traumatismes et détresse. Ils lui réservent un «accueil inconditionnel», qui n’aura rien de moins que l’effet d’un «gros câlin», anticipent-ils.
À Québec, en date du 6 mars 2016:
– Réfugiés parrainés arrivés: 36
– Réfugiés pris en charge arrivés: 225
– Réfugiés parrainés acceptés non arrivés: 27
Les dons en argent peuvent être envoyés au presbytère Saint-Charles-Borromée, 747, boulevard Louis-XIV, Québec (Qc), G1H 4M6. Les chèques doivent être à l’ordre de la Fabrique Saint-Charles-Borromée (famille syrienne). Des reçus d’impôt seront remis pour un don de 10 $ et plus. Pour info: 418 623-1847.
Québec Hebdo