Charlesbourg

Violence conjugale: nouvelle ressource aux immigrantes

SOCIÉTÉ. Les immigrantes anglophones et allophones subissant de la violence conjugale à Québec ne seront plus laissées à elles-mêmes, grâce à une banque d’interprètes venant d’être lancée par la Maison pour femmes immigrantes de Sainte-Foy.

«Elles pourront parler de leur situation de violence conjugale dans leur langue et en toute confidentialité. Grâce à leur formation en violence conjugale, les interprètes pourront davantage créer un lien de confiance avec les femmes touchées», a exprimé Lisette van Lier, de la Maison pour femmes immigrantes.

Le service, offert en toute confidentialité 24 heures sur 24, propose une vingtaine de langues parlées, comme l’espagnol, le bosniaque, l’allemand, l’anglais, l’arménien et l’hindi. Les organismes, maisons d’hébergement, établissements de santé, d’enseignement et le service de police de Québec pourront notamment faire appel à cette banque d’interprètes pour soutenir les femmes à qui ils viennent en aide.

Jean-François Vézina, lieutenant de police à la Ville de Québec et coordonnateur aux communautés culturelles, se réjouit de cette collaboration avec la Maison pour femmes immigrantes. «L’organisme est une ressource précieuse, dans le contexte de l’augmentation des immigrants à Québec. Le service de traduction de la banque d’interprètes va aider au processus judiciaire de certains cas», souligne-t-il.

«Les interprètes [féminines] ne sont pas seulement formées en violence conjugale et ne traduisent pas seulement la langue, mais aussi la culture et les valeurs de la femme. (…) Le service de traduction permettra de briser l’isolement, car faute d’interprète, il est déjà arrivé que la femme ait dû retourner dans son milieu de violence», déplore Nahid Ghafoor, de la Maison pour femmes immigrantes.

Autofinancement

La Maison pour femmes immigrantes de Sainte-Foy a reçu plus de 40 000$ pour lancer la banque d’interprètes. Malgré des aides financières non récurrentes, le projet devrait en principe s’autofinancer en raison des frais d’interprétariat demandés aux organismes faisant appel au service.

Selon les responsables de la Maison pour femmes immigrantes, près de 800 femmes à Québec pourraient avoir recours au service comptant une vingtaine d’interprètes formées en violence conjugale. Les demandes d’interprétariat concernant des situations de violence conjugale ou familiale pourront être effectuées par téléphone ou par courriel par les organismes soutenant les femmes touchées.

Groupe Québec Hebdo

Quelques langues parlées par les interprètes

– Allemand

– Anglais

– Arabe

– Espagnol

– Italien

– Mandarin

– Portugais

– Cantonnais

(Liste non exhaustive)

Information: 418 573-3035, banquedinterpretes@outlook.com ou www.maisonpourfemmesimmigrantes.com

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