Lorsqu’on demande à Paule Laroche et Mireille Pageau, coordonnatrice et adjointe, de parler du quartier que couvre la Corporation de loisirs du Jardin, elles mentionneront les 16 000 adresses que l’organisme dessert, derrière lesquelles se dessine une population mixte où tous les groupes d’âge et les revenus se côtoient et se confondent. Tout au plus relèvent-elles une présence immigrante en augmentation. Mais elles insisteront surtout sur ce qui manque au quartier – entre autres choses: un lieu de proximité plus grand, plus fonctionnel, pour accommoder sa nombreuse clientèle.
Certes, l’organisme gère déjà un bon nombre d’équipements, dont trois parcs – Chabot, Lyonnais et Saint-Pierre. Une collaboration avec les établissements scolaires du secteur lui permet en outre d’avoir accès à leurs gymnases. Avec l’école des Sentiers, depuis 2006, on a même établi un partenariat pour y tenir un camp de football estival supervisé par les Loisirs du Jardin – une manière comme une autre de rejoindre la clientèle jeunesse.
Il reste que la Corporation l’attend depuis quelques années maintenant, ce nouveau bâtiment annoncé par la Ville de Québec. Les premières pierres devraient finalement être posées dans les prochains mois, sur la rue des Roses. Une bonne nouvelle pour les usagers qui, depuis cet hiver, n’ont plus accès à l’ancienne école du Jardin appelée à être démolie. Rapatriés temporairement à l’Arpidrome, ils ont été beaucoup à passer leur tour au moment des inscriptions, les Loisirs du Jardin en comptant presque 1000 en moins comparativement à l’hiver 2013. Dans la foulée, des cours d’ordinaire populaires comme la cuisine ont sauté de l’horaire.
Ses forces
On comprend la hâte de Paule Laroche et Mireille Pageau lorsqu’on apprend l’importance qu’elles accordent au service à la clientèle, fait «de petits plus, de petites choses pour que le client se sente apprécier», mentionne la coordonnatrice. Après tout, le bonheur d’une corporation, c’est d’être proche du citoyen, dira Stéphanie Blier-Vézina, nouvelle adjointe qui prendra en charge le programme vacances-été.
En fait, ce rapport de proximité semble se développer à plusieurs niveaux, jusque dans la définition de tâches du personnel. Avoir la charge de parcs, c’est avoir des tracteurs à sa disposition, et c’est donc être amené à apprendre à les manier entre deux formulaires de budgets à remplir ou pancartes de publicité à produire. «Je pense que c’est ça, la beauté [d’une corporation], c’est de toucher à tout», s’émerveille Paule Laroche.
Comme pour les autres Corporations de loisirs, le travail des bénévoles fait l’objet d’une mention spéciale en fin d’entrevue. «On a de super bons administrateurs dynamiques», souligne la coordonnatrice, reconnaissante de leur aide fidèle lors d’événements comme les fêtes de quartier.
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Dans votre programmation, quelle…
…activité est la plus populaire?
Chez les jeunes, c’est la danse funky avec 102 inscriptions. Chez les adultes, c’est la zumba avec 141 inscriptions.
…est la nouvelle mode?
La zumba depuis deux ans
…est la dernière activité ajoutée?
Le «bokwa» [nouveau conditionnement physique sur musique qui consiste à dessiner des chiffres et des lettres avec ses pieds pour créer une chorégraphie]. «Ils» disent que ça va remplacer la zumba. Et il y a aussi le body barre, de la musculation avec des barres.
…activité est la plus ancienne?
La couture, la cuisine et la peinture; c’est difficile à déterminer laquelle exactement.
…activité a disparu?
Plusieurs cours à cause de la perte de l’école le Jardin: astronomie, cuisine (ça représente 250 inscriptions), horticulture, gardiens avertis sur semaine, plusieurs petits ateliers…
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Prochaines dates à retenir
5 au 16 février: Inscriptions pour la semaine de relâche (3-7 mars)
31 mars au 11 avril: Inscriptions aux activités du printemps, au camp de football et au tennis
Pour plus d’info: http://www.loisirsdujardin.com/.
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Avec ses huit corporations de loisirs, Charlesbourg se distingue en matière de services de loisirs de proximité. Si chacune d’elles est chargée d’animer le quartier qui l’abrite, encore faut-il qu’elle soit au diapason de sa dynamique et de sa composition, à l’écoute des besoins et des intérêts des citoyens qui habitent le secteur. C’est donc en tant qu’actrices et spectatrices de leur communauté que le Charlesbourg Express leur a lancé l’idée d’une série où, en nous parlant d’elles-mêmes et de leur programmation de loisirs, elles nous diraient en même temps quelque chose de leur milieu de vie.