Charlesbourg

Pour la sauvegarde du patrimoine de Charlesbourg

L’église Saint-Charles-Borromée peut s’enorgueillir de rivaliser avec des bâtiments patrimoniaux comme la basilique Notre-Dame-de Québec et l’église Notre-Dame-des-Victoires. Classée, comme eux, monument historique par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) en 1959, elle attire en ses murs nombre de touristes qui viennent admirer sa richesse architecturale et artistique. Aussi faut-il veiller à la conservation de ce joyau culturel, une mission que se donne la Fondation de l’église Saint-Charles-Borromée de Charlesbourg depuis sa création en 2006.

«Ça n’a aucun rapport avec la religion, insiste Jean-Marie Laliberté, président de la Fondation et conseiller municipal sortant du district des Monts. C’est l’âme du circuit touristique du Trait-Carré», fait-il plutôt valoir en mentionnant le caractère particulier de l’édifice patrimonial. Réalisée en 1828 selon les plans de Thomas Baillairgé, célèbre architecte de l’époque, cette œuvre néoclassique se distingue par sa façade-écran monumentale et sa composition rigoureuse.

Baillairgé fera d’ailleurs preuve d’une même rigueur en proposant un décor intérieur où règne une grande unité d’ensemble entre l’architecture, le mobilier et l’iconographie. Celle-ci se garnit d’œuvres d’art dont certaines remontent aux 17e et 18e siècles. C’est dire la valeur historique que la bâtisse présente, d’autant qu’elle rappelle un temps pas si lointain où l’église formait le cœur du noyau d’un village comme Charlesbourg.

Une fondation pérenne

Bref, c’est pour sauvegarder et mettre en valeur un tel héritage phare dans le développement de Charlesbourg qu’est mise sur pied la Fondation de l’église Saint-Charles-Borromée en 2006, après que le curé eut approché Jean-Marie Laliberté pour qu’il en devienne président d’honneur. À l’origine, il n’est question que d’une seule campagne de financement pour permettre la réalisation de travaux jugés urgents par la Fabrique. Mais rapidement, se souvient M. Laliberté, le mot «pérennité» circule entre la douzaine de membres bénévoles pour s’assurer de l’entretien de l’édifice patrimonial.

Depuis, c’est donc un spectacle par année qui est offert entre les murs de cette église à l’acoustique qu’on dit exceptionnelle. Nathalie Choquette, Édith Butler, Marie-Josée Lord, les Violons du Roy et Katee Julien ont ainsi permis, en sept ans, d’amasser 200 000 $ parmi la population. Si l’objectif initial de 300 000 $ en cinq ans n’a pas été atteint, il reste que la somme a financé d’importants projets de rénovation, comme l’installation de gicleurs et la peinture à l’intérieur comme à l’extérieur.

«Ce sont des travaux qui coûtent cher et qui sont compliqués parce que c’est classé historique», explique le président, qui souligne au passage la gestion rigoureuse des dons citoyens par le trésorier de la Fondation, Roland Dumais. L’autorisation du MCC est obligatoire même pour des gestes aussi simples que de rafraîchir les bancs, qui fait partie des prochains besoins déterminés par la Fabrique, laquelle contribue également financièrement à ces efforts de restauration.

Le retour de la diva

Avec ces besoins en tête, la Fondation de l’église Saint-Charles-Borromée a donc lancé l’invitation cette année à Nathalie Choquette, qui en sera à son deuxième passage le 2 novembre prochain, à 20 h. La soprano s’amène toutefois avec un nouveau spectacle, Diva by night, dont les costumes risquent d’éblouir autant que la performance vocale au dire de Jean-Marie Laliberté.

Le public peut se procurer des billets, au coût de 40 $, en passant par les bureaux de la Fondation (8500, boul. Henri-Bourassa, bureau 226) ou au presbytère de la paroisse Saint-Charles-Borromée. Un reçu d’impôts de 30 $ sera émis. La Fondation de l’église Saint-Charles-Borromée accepte également les dons de particuliers à l’année. Pour plus d’information: 418 781-0377.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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