Alupa Clarke cohérent avec ses origines
Alupa Clarke, député fédéral dans Beauport – Limoilou, est maintenant à mi-mandat. En regardant sa feuille de route, on constate que ses accomplissements vont main dans la main avec l’éducation et les leçons apprises dans son enfance.
Photo TC Media – Jean Carrier
Né d’un père anglophone et d’une mère québécoise, M. Clarke a compris rapidement l’importance du fait français dans un Canada uni. «Mon père est venu apprendre le français à Jonquière parce qu’il croyait à la vision des deux peuples fondateurs du Canada. C’est en français que j’ai été élevé et j’ai appris l’anglais par la suite.»
Cette vision du paternel d’un pays bilingue est partagée par son fils. C’est sans surprise qu’on le voit maintenant porte-parole de l’opposition officielle en matière de langues officielles et de la francophonie.
Le projet de loi C-203 qui établissait l’obligation pour les juges de la Cour suprême d’être bilingue n’a pas reçu le nombre de votes nécessaires. «Je suis fier de ce que j’ai accompli avec ce projet de loi. J’ai réussi à convaincre plusieurs de mes collègues de l’importance pour tous d’avoir des juges bilingues. Malheureusement, ce fut insuffisant.»
L’homme, qui a toujours rêvé d’être député fédéral, veut continuer de travailler en ce sens en modernisant la loi de 1969 sur les langues officielles. «J’aimerais que le commissaire aux langues officielles puisse détenir un pouvoir coercitif ce qui forcerait les récalcitrants à rentrer dans les rangs.»
Anciens combattants
L’autre boulot qu’il s’était vu confier en raison de son passé militaire est celui de porte-parole officielle en matière d’anciens combattants. Il aimerait apporter des changements sur la façon de procéder pour faciliter les indemnisations aux anciens combattants. «Il y a une lourdeur bureaucratique incroyable et c’est à la personne affectée d’amener le fardeau de la preuve. J’aimerais qu’on opère comme chez les Américains et que ce soit à l’état de fournir le fardeau de la preuve.»
Il a tenu à rappeler que Québec, avec Valcartier, est la troisième base militaire en importance au pays. Il a aussi défait le préjugé que les Québécois ne sont pas respectueux envers les forces armées. «J’ai toujours senti les gens de Québec très respectueux pour les militaires. Je pense simplement qu’ils n’ont pas nécessairement la même ferveur qu’ailleurs au pays.»
Projet d’avenir dans Beauport
Alupa Clarke essaie d’être toujours présent pour ceux qui l’ont élu dans son comté. Il continue régulièrement à faire du porte à porte. Il a visité 35 000 portes depuis son élection.
Pour terminer l’entrevue, il a bien voulu s’attarder sur le développement du port de Québec. «Le projet a mon support entier tant qu’il respecte les normes de l’agence environnementale canadienne. Je trouve difficile le fait qu’à chaque fois qu’il y a un projet porteur important, il y a systématiquement des gens qui sont contre. La richesse du Québec et du Canada s’est bâtie avec des projets importants comme les barrages hydro-électriques. Beauport 2020 est l’un de ces projets porteurs.»
Une chose est certaine, d’ici la fin de son mandat, Alupa Clarke restera fidèle à ses racines.
Photo TC Media – Jean Carrier