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Campagne de sociofinancement: une murale pour contrer les graffitis dans Saint-Jean-Baptiste

PROJET. Un mur situé au bas du Passage de la Résistance, situé dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, est couvert de tags. Afin d’enjoliver ce lieu et contrer le vandalisme, les coopératives d’habitation Berthelot et l’Escalier ont lancé une campagne de sociofinancement afin de les aider à financer une murale créée par l’artiste Phelipe Soldevila, une première qui pourrait faire des petits.

«C’est un problème qui existe depuis toujours, mais on dirait que ces temps-ci, c’est pire. On est en recherche de solutions. Plus on laisse cela aller, plus on en a, comme si les graffitis en attiraient d’autres», explique Audrée Bélanger, de la coopérative d’habitation Berthelot.

(À lire également: Il faut s’attaquer plus sérieusement aux graffitis, estime le président du conseil de quartier)

Des représentants des deux coopératives d’habitation ont donc lancé une campagne de sociofinancement sur le site haricot.ca avec l’objectif de recueillir jusqu’à 3000$ du public. La murale serait non seulement un moyen de promouvoir les arts et d’enjoliver ce passage, mais également de dissuader ceux qui seraient tentés d’y faire des graffitis, estiment les gens derrière cette campagne.

Les coopératives contribueront également financièrement au projet, mais leur budget étant limité, elles ont décidé de faire appel au public. «On a réussi à amasser des sous venant de gens que nous ne connaissons pas. Nous sommes très impressionnées par ça», indique Mme Bélanger, qui souligne que la murale pourrait être produite au printemps prochain.

Une bonne solution?

Phelipe Soldevila, qui a notamment réalisé la murale située sur un mur où se trouvait le cinéma Charest et celle rendant hommage à Alfred Pellan au coin de l’avenue Cartier et du boulevard René-Lévesque, estime que ce projet est une bonne solution pour contrecarrer la problématique des graffitis dans Saint-Jean-Baptiste, où se trouve son atelier.

Il indique que d’autres villes organisent des visites touristiques pour faire le tour de murales qui ornent les murs. «Avoir de l’art à plein d’endroits, ça peut avoir de super belles retombées sur les quartiers et sur la qualité de vie. […] Ça permet d’avoir des endroits à découvrir en plus d’activer des zones mortes et hostiles pour les transformer en lieux charmants», estime-t-il.

Projet

M. Soldevila a repéré jusqu’à 30 murs dans le quartier Saint-Jean-Baptiste qui offrent une belle opportunité pour y créer une murale. Le sociofinancement pourrait donc être une bonne alternative pour financer de nouveaux projets. «Ce projet [du Passage de la Résistance] va être la première brique. J’ai plein de projets qui pourraient potentiellement rendre des murs accessibles pour moi et d’autres artistes pour faire en sorte que tous puissent exercer leur art», affirme l’artiste qui salue l’initiative des coopératives d’habitation Berthelot et l’Escalier.

Québec Hebdo

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