C’est dans son atelier situé à Sainte-Foy que la designer de mode, Josée Pelletier, laisse libre court à son imagination pour créer des accessoires mixant la fourrure recyclée avec le tissu de recouvrement ou le cuir et la peau de vache.
Passionnée des accessoires et des matières nobles depuis son enfance, Josée Pelletier a travaillé dans le domaine du vêtement. «Je faisais peu de création, car j’avais le complexe de la page blanche», raconte-t-elle. Au fil des ans, elle a perdu la passion de la couture. Tel un besoin viscéral, «je devais créer, mais je ne trouvais pas mon créneau.»
Et c’est par hasard, «un bout de fourrure que quelqu’un m’avait donné s’était retrouvé sur ma table de coupe et j’avais un sac à main pas loin. J’ai trouvé ça tellement beau ensemble. Tout est parti de là», détaille celle qui a prêté son talent de couturière pendant 12 ans à Marie Dooley puis qui a travaillé 13 ans à son compte en effectuant pour des clients et designers des travaux de couture, de remodelage de vêtements et de recouvrement de meubles.
La fourrure, sa matière de prédilection
Josée Pelletier a toujours aimé la fourrure, cette matière riche. Tranquillement, la designer a conçu son premier sac puis un deuxième et un troisième. En octobre 2012, elle crée Josée Pelletier Création et se plonge tête baissée dans ce nouveau créneau.
Sa première collection utilise essentiellement du tissu et de la fourrure recyclée, donnée par des amies ou dénichée dans les friperies. Que ce soit de la fourrure de loup, de lynx, de vison, de rat musqué, de chat sauvage, de mouton de Perse, elle n’hésite pas à les revamper pour leur donner une deuxième vie.
Avec toute son imagination, elle s’investit dans chacune des étapes du processus que ce soit de la recherche de fourrure à l’importation des tissus en passant par le nettoyage, le remodelage, la teinture, la couture, le collage et la pose de rivets. «Pour la nouvelle collection, je me suis entourée de couturières. Je me garde des étapes, comme la conception des anses, car je suis hyper-difficile», confie-t-elle.
Pour cette passionnée de la mode et de la décoration, son seul objectif est «de rendre la femme belle. Je veux donner un petit plus aux femmes», raconte-t-elle.
Une collection unisexe
Cette année, Josée Pelletier vient de lancer une nouvelle collection citadine intitulée «monsacàmoi», qui s’adresse autant aux femmes qu’aux hommes. «La fourrure fera toujours partie de mes collections, mais là je cherchais une nouvelle matière qui toucherait le plus grand nombre : la peau de vache», explique-t-elle.
Inspirée par les années 1940, Josée Pelletier adore le chic des hommes et des femmes de cette époque. «J’ai fait de nombreux essais et erreurs, je me suis parfois découragée, car le montage d’un sac en cuir est complexe. C’était tout un défi de confectionner artisanalement un sac structuré en cuir. Quand j’ai réussi, j’étais fière», confie-t-elle.
«J’ai retrouvé mes 20 ans, mon étincelle est revenue, j’ai un nouveau souffle, mais avec mes 25 ans d’expérience», poursuit-elle les yeux pétillants.
Aujourd’hui, Josée Pelletier savoure le succès de ses collections, mais elle ne compte pas s’arrêter là, elle planche déjà sur les modèles de l’été.
Informations complémentaires au www.joseepelletiercreation.blogspot.ca. Elle participera au Salon national de la femme qui se déroulera les 9 et 10 novembre au Centre de foires d’ExpoCité, à Québec.
L’Appel, membre du Groupe Québec Hebdo