«Si la nature parlait»: Usages traditionnels et petite histoire de la traite des plantes
HISTOIRE. Les secrets des plantes ont toujours fasciné Florence Gagnon-Brouillet, chargée de projet au centre d’interprétation Kabir Kouba, qui s’amène ce samedi avec l’activité originale «Si la nature parlait». Son projet de reconstitution historique est le fruit de dizaines d’heures de recherche dans les archives des siècles passés et dans la mémoire autochtone.
Pour remonter le fil des usages traditionnels des plantes boréales, Florence Gagnon-Brouillet redonnera vie à l’explorateur et botaniste suédois Pehr Kalm. Au 18e siècle, le personnage qui commercialisait les plantes médicinales vers la métropole parisienne a marqué l’histoire du village huron et de ce qui est aujourd’hui le secteur de Loretteville. «On parle beaucoup de la traite des fourrures, mais il y a eu aussi la traite des plantes», souligne l’étudiante au baccalauréat en histoire.
Toile d’araignée et gomme de sapin
Florence Gagnon-Brouillet a fouillé les archives des 15e aux 18e siècles pour dénicher les usages et traditions les plus exacts possibles. Elle a aussi fait appel à la mémoire autochtone grâce à la collaboration de la Huronne-wendat Diane Picard. Spiritualité, traditions artisanales, culinaires et esthétiques seront racontées, de même que les éléments de survie liés aux plantes. On y apprendra ainsi que les toiles d’araignées représentaient un remède sans pareil pour arrêter les hémorragies et que pour cicatriser une plaie, la gomme de sapin faisait des prodiges, dévoile l’étudiante.
Avec cette première activité de reconstitution, Florence Gagnon-Brouillet veut «faire découvrir des aspects qu’on tend des fois à oublier». Elle-même passionnée de plein air, «je me suis dit que ça s’inscrivait bien avec un certain retour à la nature», conclut-elle.
L’activité «Si la nature parlait» se déroulera de 12h30 à 16h30 au parc Jean-Roger-Durand (56, boulevard des Étudiants), à deux pas de la chute Kabir Kouba, dans le secteur Loretteville.
Québec Hebdo