La base militaire de Valcartier prête à accueillir les réfugiés syriens
RÉFUGIÉS. Bien que la venue de réfugiés syriens reste incertaine, la base militaire de Valcartier est prête pour accueillir les premiers arrivants.
Les Forces armées canadiennes ont fait faire une visite aux médias du camp des cadets, où seront localisés les réfugiés si les services de la base militaire sont requis. Des travaux sont encore en cours, mais les militaires sur place n’auraient besoin que d’un délai de 48 heures pour être en mesure d’accueillir les Syriens, indique le colonel Sébastien Bouchard.
Des investissements de 2,7M$ sont nécessaires pour la construction de bâtiments et l’hivernisation d’autres bâtisses sur le site. Ces constructions et les mises à niveaux étaient déjà dans les plans des Forces armées, mais le tout a été devancé pour les besoins de la cause.
Un total de 30 cabanes pouvant contenir 12 personnes seront construites au coût de 1M$ à l’endroit où se trouvait des tentes de toiles auparavant utilisées par les cadets. Ces cabanes serviront de lieux d’instruction et d’entreposage par la suite.
De plus grands dortoirs pouvant contenir 138 personnes ont quant à eux été isolés et aménagés pour être confortables en hiver. Il en coûtera 1,7M$ pour hiverniser les bâtiments.
Une salle communautaire, appelée à être l’âme du camp, sera accessible aux réfugiés, notamment pour se divertir. Ils prendraient leur repas dans une grande cuisine pouvant accueillir jusqu’à 1000 personnes.
Une clinique médicale, un lieu de culte, un dépanneur pour avoir des jeux de société et un barbier seront également accessibles.
Au terme des travaux, la base pourrait accueillir jusqu’à 2360 réfugiés. Tout a été centralisé au camp des cadets pour faciliter les opérations. «Nous avons toutes les facilités nécessaires pour supporter la vie communautaire. C’est plus facile et ça prend moins de personnels pour opérer le tout», explique le colonel Bouchard.
La base, dernier recours
Il précise que la base militaire est la dernière ressource qui sera utilisée puisque la priorité est donnée aux réfugiés qui sont parrainés et que le gouvernement souhaite que leur intégration à la société se fasse le plus rapidement possible. Le Centre multiethnique de Québec dispose quant à lui de nombreux espaces pour accueillir les réfugiés.
Ce sont 176 militaires qui pourraient être appelés à 48 heures d’avis, le temps nécessaire pour «activer le camp», pour venir prêter main-forte advenant l’arrivée de Syriens à Valcartier. Le personnel de la base irait alors lui-même chercher les réfugiés à Montréal pour les amener ensuite à Québec.
Au niveau de la sécurité, les personnes sur la base seront escortées par une personne qui leur sera attitrée. Les réfugiés pourront sortir de la base, mais ce sera alors Immigration Canada ou la Croix-Rouge qui se chargera de ce qui se passera à l’extérieur de la base.
Québec Hebdo