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Ces femmes ont arrêté de porter un soutien-gorge, voici ce que ça a changé 

Ces dernières années, de plus en plus de femmes ont choisi d’éliminer la brassière de leur quotidien. Métro a demandé à trois d’entre elles ce que ça avait changé, pour elles, de laisser leur poitrine respirer toute la journée.    

Amélie, 31 ans, MP, 26 ans, et Janice, 32 ans, ont toutes arrêté de porter un soutien-gorge au quotidien.  

Du côté d’Amélie, cette décision a été prise en 2017. «J’avais des amies qui avaient arrêté de porter des soutiens-gorge, explique-t-elle. Moi, je ne m’étais jamais posé la question à savoir si je voulais en porter ou pas. Je faisais comme tout le monde. Mais je n’ai pas une poitrine très forte, donc je n’avais pas besoin de ce support. À ce moment-là, je me tenais aussi avec des amies féministes et des personnes de la communauté LGBTQIA2S+ qui n’en portaient pas.»  

C’est de la combinaison de ces facteurs et de la volonté de s’affirmer qu’est venu ce choix, mais c’est en étant isolée durant la pandémie qu’elle a eu la confirmation qu’elle ne voulait plus porter de soutien-gorge, du moins, la majorité du temps.  

«Quand j’ai des congrès pour le travail, je vais plus me poser la question de si je dois en porter ou pas […]. J’ai encore l’impression que pour avoir l’air professionnelle, on doit faire attention à ça. Mais quand je pousse ma réflexion, je me redis “qu’est-ce que ça peut bien faire aux autres”. Outre lors de ces rencontres pour le travail et ses séances de sport, elle laisse sa poitrine libre sous ses chandails.  

Ce que ça a changé  

«Je me sens plus libre et c’est plus confortable. Maintenant, je me trouve plus belle sans soutien-gorge. […] Je pense que j’ai influencé certaines amies à oser ne plus en porter, elles aussi.»  

MP s’est elle aussi donné la permission de vivre son quotidien les seins libres, il y a de ça environ cinq ans.  

«Ça s’est fait graduellement. Avec certains vêtements, je n’en portais pas puisque je ne trouvais pas que ça faisait une grande différence. Après ça, j’étais de plus en plus à l’aise de ne pas en porter du tout, même dans des vêtements où ça paraissait. […] Je me tenais dans ces cercles de personnes qui n’en portaient pas ou peu, donc ça a aidé au processus.» Elle mentionne que les communautés queer et féministes l’ont aidée à s’affirmer dans ce choix.  

Bien que MP soit à l’aise avec l’idée qu’on voit la forme de ses seins, elle l’est moins lorsque ses mamelons ressortent. Son choix de tissu lors de l’achat de vêtements se fait donc en conséquence.  

Ce que ça a changé  

«C’est moins compliqué le matin en m’habillant. Je me sens plus libre, moins serrée. Je n’ai pas vraiment vu de côté négatif.» MP mentionne avoir reçu des commentaires et des questions de son entourage qui était étonné de ce choix, mais pas de jugement.   

Janice ne porte plus de brassière depuis environ trois ans, elle aussi influencée par la pandémie. Elle se permettait déjà de ne pas en porter lorsqu’elle voyageait, puisqu’elle se sentait «plus à l’aise et libre» de le faire ailleurs. 

Au travail, avec des hommes, elle sentait qu’elle n’avait pas le choix de mettre un soutien-gorge. Mais maintenant, elle «s’en fout». «S’ils sont offusqués par mes seins qui pointent, c’est leur problème à eux, pas le mien.»  

«Il y a un côté revendicateur. Oui, je me sens plus libre sans soutien-gorge, mais c’est surtout pour me connecter avec mes valeurs. Je suis consciente que j’ai le privilège de pouvoir ne pas en porter, puisque j’ai de petits seins.» Cette notion de privilège a également été évoquée par les deux autres femmes qui ont témoigné de leur expérience à Métro

Ce que ça a changé  

«C’est tellement plus simple au quotidien. J’ai juste à enfiler mon chandail et c’est tout. Il y a aussi une réduction de coût quand on n’en porte pas, parce que c’est très dispendieux, de la lingerie.»  

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